Evênement

Corniche oranaise: Le calvaire des encombrements

Comme chaque été, la corniche oranaise reste marquée par les difficultés de circulation, les embouteillages et les encombrements qui deviennent un calvaire pour les automobilistes empruntant le trajet vers la grande bleue. Et comme chaque année depuis des lustres, les Oranais déplorent ce constat amer, tout en pointant du doigt la gestion aléatoire de ce dossier par les pouvoirs publics concernés. Malgré les travaux d’aménagement et d’embellissement lancés sur cet axe routier en raison des J.M clôturés depuis trois semaines, ce problème de fluidité de la circulation estivale sur la vieille route de la corniche reste posé depuis déjà une quarantaine d’années.
Pourtant, chaque année, les responsables et gestionnaires locaux annoncent des chiffres de visiteurs arrivant à la corniche pour un séjour estival qui atteignent des records impressionnants. Déjà, selon ces mêmes sources, on annonce plus de 9 millions d’estivants depuis le début de la saison estivale. Au-delà des interrogations sur les modes de calcul et d’estimation des données chiffrées, les observateurs se demandent pourquoi rien de décisif n’a été engagé pour améliorer les flux de mobilité entre la ville d’Oran et ses communes du littoral ouest. Il est vrai qu’en 1998 la route de la corniche dite supérieure a été élargie et aménagée dans l’espoir de répondre au déficit et d’assurer une meilleure fluidité de la circulation en période estivale.
On connaît malheureusement les contraintes et les aléas qui, à ce jour, pénalisent cet axe routier à flanc de montagne redouté pour ses grands risques d’accidents. Améliorer le trafic routier sur un axe aussi important supposait une profonde réflexion devant aboutir à une solution durable et efficace en termes de choix d’investissements. De la sortie d’Oran par le tunnel de la pêcherie jusqu’au rond-point des Dauphins à Saint Roch, à l’entrée d’Aïn El-Turck le flot des véhicules en circulation est ininterrompu, nécessitant à certaines heures de pointe près de deux heures de conduite pour une petite vingtaine de kilomètres. Tout l’axe routier est devenu un énorme «point noir» causant de grands désagréments à ceux qui, résidants à Aïn El-Turck ou Oran, sont obligés de faire le trajet pour rejoindre leur lieu de travail. Un encombrement total que l’on tente d’atténuer par l’offre, ou plutôt l’obligation de prendre la déviation indiquée par les gendarmes chargés de réguler le flux de circulation invitant les automobilistes à emprunter la corniche dite supérieure. Notamment aux heures des grands départs et des grands retours des plages, cette corniche supérieure est elle-même saturée et asphyxiée par le nombre de véhicules qui l’empruntent. Sans parler de ces nombreux points de ralentissement causés par des travaux de réparation de tronçons de route dégradée, de bordures de sécurité, et autres opérations de «replâtrages» causés par les ratés et les bricolages enregistrés durant la réalisation du projet. Ainsi va Oran.
Par S.Benali

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