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Création de zones franches entre l’Algérie et 5 pays africains : une décision qui dynamisera les échanges transfrontaliers

Des zones franches entre l’Algérie et cinq pays africains, en l’occurrence la Mauritanie, la Tunisie, la Libye, le Mali et le Niger, seront créées au courant de l’année 2024. L’annonce a été faite mardi dernier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans une allocution par visioconférence à l’occasion de la réunion du Nepad.

Cette décision a été saluée compte tenu de son impact positif sur les économies des pays concernés. Le Directeur général de l’aménagement et de l’attractivité du territoire au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Madjid Saâda, a détaillé ce qui est attendu de la création de ces zones. Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, il a indiqué d’emblée que cette mesure suscitera un dynamisme au niveau des zones frontalières. « La décision du président de la République de créer 5 zones franches au niveau des frontières avec la Mauritanie, le Niger, le Mali, la Tunisie et la Libye, annoncée lors de la réunion du Nepad, va assurément dynamiser les échanges transfrontaliers », a-t-il déclaré.
Il a affirmé dans ce sillage que les zones frontalières représentent une partie géostratégique du territoire national. M. Saâda a indiqué par ailleurs que la création de ces zones sera suivie par la mise sur pied de plateformes logistiques ayant pour objectif de faciliter les échanges commerciaux. « Des plateformes logistiques seront créées dans ces zones pour moderniser et développer les échanges commerciaux », a-t-il annoncé.
Le même responsable a rappelé les décisions prises entre l’Algérie et la Tunisie pour booster les zones frontières des deux pays lors de la première session de la Commission bilatérale pour le développement et la promotion des régions frontalières algéro-tunisiennes, tenue les 29 et 30 janvier dernier à Alger. Lors de cette Commission présidée par les ministres de l’Intérieur des deux pays ayant regroupé 5 wilayas frontalières algériennes avec les 7 wilayas tunisiennes, il a été décidé l’élaboration d’une feuille de route pour développer les échanges commerciaux et d’expériences dans la lutte contre les incendies de forêts et la gestion des risques majeurs. « Cette feuille de route sera déclinée en projets au niveau des territoires des deux côtés, avec une rencontre d’évaluation tous les six mois », a précisé l’invité de la Radio nationale.
Le même responsable a énuméré ensuite les mesures prises par les autorités pour développer les localités frontalières du pays. Il a fait savoir que des études pour les 9 zones frontalières définies par le schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), ont été élaborées par le ministère de l’Intérieur et couvrent le Nord, le Sud et les Hauts-Plateaux. M. Saâda a précisé que le « diagnostic montre que les zones frontalières accusent un retard de développement, notamment dans le sud du pays ». L’intervenant a cité quelques exemples des projets lancés et prévus au profit de ces localités et concernent les secteurs de l’eau potable, l’éducation ou la santé, entre autres. « 1563 zones d’ombres ont été identifiées et définies au niveau des zones frontalières. Il a été décidé d’y réaliser 8835 projets, financés avec une enveloppe dépassant les 156 milliards DA. Jusque-là, 5865 projets ont été achevés pour un montant de plus de 94 milliards de dinars », a-t-il détaillé.
Mohand S

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