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Début de l’opération d’envoi des premières aides humanitaires : un pont aérien pour Ghaza

C’est un un état d’apocalypse que vit depuis plus de deux semaines la bande de Ghaza où près de 50% des logements ont été partiellement ou complètement endommagés. Pas moins de 4 473 martyrs, dont 1 756 enfants et 976 femmes ont été comptabilisé en quinze jours de bombardements.

Sensible au drame qu’il vit et solidaire de sa cause, l’Algérie ne manque aucune occasion pour venir en aide au peuple palestinien. C’est pour cela que des aides urgentes ont été embarquées, hier à partir de l’aéroport militaire de Boufarik en direction de l’Aéroport El-Arich, en Egypte, pour être conduites jusqu’au terminal de Rafah à la frontière égypto-palestinienne. Les instructions du président de la République de faire acheminer un maximum de produits alimentaires, médicaments, couvertures et tentes ont été mises en application, hier, à travers un pont aérien composé de plusieurs avions relevant des Forces aériennes de l’Armée nationale populaire. Ces aides sont constituées de produits alimentaires et médicaux, de vêtements et de tentes qui seront acheminés via un pont aérien composé de plusieurs avions relevant des Forces aériennes de l’ANP. Ces aides urgentes «expriment l’engagement de solidarité inconditionnelle et illimitée de l’Algérie, dirigeants et peuple, envers le peuple palestinien frère, victime de l’agression continue notamment dans la bande de Ghaza, perpétrée par les forces de l’occupation sur fond d’un blocus total et inique», avait indiqué, ce samedi, un communiqué de la Présidence de la République.
Cette aide viendra s’ajouter à d’autres conteneurs émanant de nombreux pays de par le monde. Il faut savoir que les habitants de la bande de Ghaza ont un besoin urgent en produits vitaux, à raison de 110 camions par jour. Or, il a été constaté sur le terrain que seuls une vingtaine de camions ont réussi à passer la frontière. La situation humanitaire est très détériorée affirment les ONG présentes sur place. Cette détérioration s’élargit à un manque flagrant en carburant qui met en danger de mort des dizaines de bébés prématurés. Ils sont au nombre de 130 qui vont vers une mort certaine, faute de carburant utilisé pour produire de l’électricité dans les hôpitaux. Une ONG britannique a lancé l’alerte. «Le monde ne peut pas simplement regarder ces bébés mourir», a déclaré, Melanie Ward, directrice générale de l’organisation caritative britannique Medical Aid for Palestiniens. L’ONG appelle les dirigeants du monde à exiger que l’entité sioniste autorise de toute urgence l’arrivée du carburant dans les hôpitaux de Ghaza. «Ne pas agir revient à condamner ces bébés à la mort», a indiqué Mme Ward. Les médecins des six hôpitaux qui s’occupent de bébés prématurés ont demandé d’urgence du carburant pour sauver la vie des enfants.
Cette urgence vient confirmer un état d’apocalypse que vit depuis plus de deux semaines, la bande de Ghaza où près de 50% des logements ont été partiellement ou complètement endommagés par les bombardements incessants de l’entité sioniste. C’est ce qu’a indiqué un responsable en charge du logement à Ghaza. «L’occupation sioniste cible délibérément les bâtiments résidentiels, les établissements publics et les infrastructures de service», selon la même source. Il a précisé, à ce sujet, qu’«en raison de l’intensification des frappes aériennes des forces d’occupation, plus de 165.000 logements ont été partiellement endommagés et près de 20.000 logements ont été complètement démolis ou sont devenus inhabitables», notant qu’ «environ 70% des habitants ont été déplacés de chez eux pour s’abriter dans 220 centres d’hébergement aménagés».
L’une des conséquences des bombardements intensifs sur l’enclave palestinienne a conduit à ce que 60% de la population de la bande de Ghaza avait été déplacée par la féroce. L’OCHA a indiqué qu’il y avait désormais 544 000 personnes dans 147 établissements scolaires et écoles affiliées à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), dont 367 500 rien que dans le centre et le sud de Ghaza, et 70 000 dans 67 écoles non affiliées à l’UNRWA. Selon le communiqué, environ 101 000 personnes ont trouvé refuge dans un centre chrétien, dans des églises de la ville, dans des hôpitaux et dans d’autres bâtiments publics. En outre, le ministère palestinien du Développement social estime qu’environ 700 000 personnes ont trouvé refuge dans des maisons privées.
Concernant l’agression à proprement parler, celle-ci continue avec le même rythme. Pour la seule journée de samedi, ce ne sont pas moins de 55 palestiniens qui sont tombés en martyrs dans la bande de Ghaza dans la nuit de samedi à dimanche après l’annonce de l’intensification des bombardements sionistes, a rapporté l’agence de presse palestinienne, Wafa. Ce nouveau drame aggrave le bilan des victimes à 4 473 martyrs, dont 1 756 enfants et 976 femmes, selon le ministère palestinien de la Santé.
Yahia Bourit

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