Déficit de maturation et de maîtrise des études de certains projets…
La pénétrante reliant le port d’Oran à l’autoroute Est-Ouest sera peut-être livrée le mois de mai prochain. C’est ce qui a été annoncé il y a quelques jours par le wali d’Oran à l’issue d’une réunion consacrée à un examen approfondi de la situation de ce projet. Rappelant l’impact stratégique de cet ouvrage, M. Saïd Sayoud avait signalé que toutes les contraintes techniques, administratives ou financières qui entravent la cadence normale des travaux ont été levées.
On sait que lors d’une réunion du Conseil des ministres qui s’est tenue il y a quelques jours sous la présidence du chef de l’Etat, une importante décision a été prise pour assurer la finition des travaux de cette pénétrante reliant le port d’Oran à l’autoroute Est-Ouest. Ce «feu vert» donné par le président de la République à la relance et à la livraison impérative du projet sonne comme une résolution majeure permettant de sortir le projet des difficultés financières cumulées tout au long d’un parcours des travaux jalonné notamment par des contraintes techniques liées à la nature du sol sur cette frange du littoral oranais.
La réalisation de cette pénétrante de 26 km de long devant relier le port d’Oran et l’autoroute Est-Ouest, a été confiée au groupe algéro-turc «Makyol» pour un coût global qui s’élève à ce jour à un peu plus de 50 milliards de DA. Une enveloppe considérable, bien plus importante que le montant initial des crédits annoncé auparavant, avant que n’apparaissent les nécessités techniques de modifier ou d’inclure des travaux supplémentaires, notamment en matière de réalisation d’ouvrages d’art. Ce projet comprend une double-trémie à deux accès sur une longueur de 930 mètres, une trémie de 1.580 m, un grand viaduc de 680 m, et d’autres réalisations diverses de voies d’accès vers le réseau routier central et sur l’autoroute Est-Ouest. Il semble évident que l’achèvement de cette pénétrante reliant le port d’Oran à l’autoroute Est-Ouest aura des impacts importants sur l’économie de la Région en créant des opportunités nouvelles pour le développement de la mobilité, du commerce, et de bon nombre d’activités de services. Sans parler du gain en fluidité de la circulation routière encombrée par une moyenne de 1 600 camions empruntant chaque jour la vieille route du port. Mais bien que le Conseil des ministres ait approuvé la réévaluation de l’autorisation de programme permettant le financement et la poursuite des travaux, cette pénétrante autoroutière vers le port d’Oran semble battre des records en termes de retards et de manque de maturation et de maîtrise dans les études et les prévisions annoncées. Le projet, officiellement lancé il y a une dizaine d’années, devrait être livré dans cinq ou six mois… Inchaallah.
Par S.Benali
