Des dossiers sur la table depuis plus de cinquante ans…
La prolifération des bidonvilles et des constructions illicites, le commerce informel et le squat des espaces publics, l’hygiène et l’entretien du cadre urbain, les retards cumulés dans la livraison des projets, et les lacunes constatées dans la gestion des affaires municipales sont autant de fléaux, et de dossiers, devant étre pris en charge par les pouvoirs publics avec rigueur et efficacité.
Malheureusement, depuis des décennies, trop de contraintes et de paradoxes pénalisent encore le système de gestion des affaires locales handicapé par un déficit de compétence et de crédibilité.
Tout a été déja dit et écrit sur les lacunes et les défaillances des APC, Assemblées populaires élues, censées assurer le fonctionnement de la démocratie participative encore et toujours en chantier.
On sait malheureusement que bon nombre d’acteurs, occupant les fauteuils de la représentativité, ne sont en réalité que des artisans de l’échec et de la régression dans la plupart des secteurs d’activité qui leur sont confiés.
De l’urbanisme à la culture, en passant par l’environnement, le transport urbain ou même le sport de performance, la majorité des grandes chapelles oranaises en charge de l’animation, de la promotion et du progrès restent toujours malmenées et piégées par les zizanies, les querelles de clan, les rumeurs, et les conflits d’intérêts.
C’est le cas dans des mairies, des syndicats, des formations politiques locales, et dans certaines grandes associations ou fondations qui affichent les stigmates de l’échec par la discorde et l’éclatement.
A l’image des grandes équipes sportives oranaises qui ont depuis longtemps quitté le podium des trophées et des performances.
Le football, pourtant porteur de prestige pour toutes les grandes cités, n’a pas échappé lui aussi aux règles des conflits d’intérets, de la médiocrité et des tâtonnements menant à l’échec et la décadence.
Dans de telles conditions sociales, marquées notamment par une sorte d’auto-marginalisation des compétences et des élites intellectuelles, les autorités locales, à leur tête le wali en poste, ne peuvent que gérer les priorités et les urgences devant répondre aux attentes et aux pressions sociales.
En premier lieu le logement, ou plutôt le relogement, de milliers de familles inscrites sur les listes d’attente, qui d’année en année ne cessent de s’allonger.
Et au dossier des logements s’ajoute celui de l’eau potable, du vieux bâti, des monuments historiques, du transport et de la circulation, de l’hygiène publique, de l’environnement et de bien d’autres thèmes récurrents posés sur la table depuis cinquante ans…
Par S.Benali