EDITO

Un défi relevé

Depuis quelques mois déjà, l’opinion nationale constate avec satisfaction une bien meilleure maîtrise du marché de la part des autorités publiques. Les pénuries cycliques de lait en sachet, de semoule, d’huile de table et de farine n’existent plus. Cette situation d’alimentation correcte de tous les commerçants du pays dure depuis assez longtemps pour qu’on puisse objectivement conclure à la réussite de la campagne contre la spéculation lancée par les autorités centrales du pays. Il faut dire, à ce propos, que les peines dissuasives appliquées aux commerçants véreux, allant jusqu’à 20 ans de prison, ont largement contribué à la normalisation du circuit de distribution des produits alimentaires de large consommation.
Les observateurs estiment très probable que le contrôle strict du marché se poursuivra les mois prochains. C’est dire que le citoyen moyen peut désormais se tranquilliser sur la forte possibilité de jeûner dans des conditions optimales cette année. En effet, le Ramadhan, c’est dans moins de trois mois. Il restera à assurer une réelle disponibilité des produits agricoles à des prix raisonnables. Il faut dire que le mois sacré intervient cette année en basse saison. Proposer des fruits et légumes à des prix peu élevés relèvera de l’exploit, mais les défis sont faits pour être relevés. La poursuite de la lutte contre la spéculation est l’un des facteurs susceptible d’amener les marchés à ne pas trop flamber sur certains produits agricoles. Ce sera déjà ça de réaliser.
Cela dit, il ne faut pas faire la fine bouche et reconnaître que nous sommes devant autant d’indices probants de l’évolution du pays dans le bon sens. Le bien être des citoyens n’est-il pas la première mission de tout gouvernement ? On notera pour répondre à cette question que les outils mis en place par les autorités ont assez bien fonctionné et l’on peut s’estimer heureux de vivre en Algérie, en ces temps troubles où dans de très nombreux pays l’inflation flirte avec les 15%.
En un mot comme en mille, la société aborde le prochain Ramadhan avec sérénité et les mauvaises langues, dont la tradition est de sortir du bois pour critiquer à tout va pendant le mois sacré, n’auront plus de blé à moudre. Mais ils n’abonderont pas pour autant. Les extrémistes de tous bords et les politiciens à la petite semaine tenteront de vider le Ramadhan de sa sève. On retiendra que pour cette année précisément, l’État semble avoir pris les devants, même s’il ne faut jamais crier victoire avant l’heure. La bataille de la disponibilité des produits alimentaires est plus que jamais engagée. Il s’agira de maintenir la pression sur les spéculateurs d’un côté et d’apporter une dose de régulation dans le marché pour éviter toute sortie de piste susceptible de gâcher un travail mené depuis plusieurs mois.
Par Nabil.G

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