Pour attirer les investisseurs:
Des expropriations pour élargir la zone industrielle de Béthioua
Pour attirer les investisseurs, la wilaya d’Oran met en avant un argument de taille: la capitale de l’Ouest dispose d’importantes infrastructures publiques et du foncier industriel situé à proximité de trois ports situés à Oran, Arzew et à Béthioua.
La Direction de locale l’industrie a lancé récemment une opération d’expropriation de terres appartenant à des particuliers pour cause d’utilité publique. Le but est de nationaliser toutes les assiettes non exploitées par des agriculteurs, afin d’injecter des programmes d’utilité publique.
«Le Premier ministre vient de signer un décret portant déclassement de terres agricoles pour réaliser une zone industrielle à Béthioua», a affirmé, lundi dernier, le wali d’Oran, Saïd Saayoud. Cette procédure permet ainsi à l’État d’étatiser des terres de très faible productivité agricole et inexploitées, pour l’aménagement d’une zone industrielle prête à être mise à la disposition des investisseurs.
«Nous avons plus de 1000 hectares de foncier industriel prêts à accueillir des investissements à Béthioua et à Tafraoui», a indiqué le wali.
«Nous voulons ériger à Tafraoui, un véritable pôle industriel automobile où plus de 530 hectares de foncier sont disponibles pour accueillir les investisseurs», explique le wali.
Pour les besoins des opérations d’expropriations, l’administration recourt à des drones pour cartographier avec précision les zones inexploitées pour les intégrer dans le patrimoine du foncier industriel public. Les drones survolent de vastes zones éparses et livrent de précieuses informations quant à la délimitation des parcelles et à l’exploitation ou non des terrains.
«Nos services sont en train de réaliser des fiches techniques avec des photos aériennes réalisées avec des drones», a affirmé le wali.
L’utilisation de ces nouveaux outils permet la réalisation de mesures topographiques à Béthioua dans le cadre d’une opération d’expropriation de terres laissées en jachères par leurs propriétaires.
«Ces expropriations visent à récupérer le foncier non utilisé pour élargir le portefeuille des zones industrielles pour attirer les investisseurs», souligne le wali. Ces drones réalisent de l’imagerie, des levés topographiques précis, un traitement et une capitalisation des données permettant d’avoir des plans topographiques avec précision.
«Les méthodes de mesure traditionnelles sont lentes et imprécises», argumente le chef de l’exécutif de la wilaya. Grâce aux progrès de l’électronique et à sa miniaturisation, la cartographie aérienne par drone est devenue un outil fiable, souple, rapide et efficace dans l’aménagement du territoire.
Dans le même sillage, le chef de l’exécutif a indiqué que «245 projets d’investissement ont été débloqués depuis le début de l’année, ce qui a permis la création de 20 000 emplois dans l’industrie, l’agriculture et le tourisme».
Imad. T
