Oran

Commerces versés dans la vente de matériaux de construction à Aïn El Turck:
Des habitants dénoncent le nuisible envahissement de leur lieu de résidence

Après une relative disparition du paysage, fruit des opérations menées par les services de l’Apc, qui ont consisté notamment à des opérations de lutte contre le squat des espaces publics, de nombreux revendeurs de matériaux de construction ont refait leur apparition en s’accaparant, de nouveau ces espaces, au niveau du lieudit Chteibo, une ruelle parallèle à la double voie dans le quartier Bensmir communément appelé douar Naquousse.

Ces contrevenants qui font fi des lois et de la réglementation en vigueur n’hésitent en effet pas à obstruer cette rue en stationnant leur engin au beau milieu de la chaussée et en exposant leur marchandise sur la voie publique. « Outre le fait qu’ils ne disposent d’aucune autorisation, ces commerçants ne s’acquittent d’aucune taxe aux services de la commune » ont fait remarquer avec dépit des habitants domiciliés aux abords immédiats de ces lieux. De nombreux citoyens de ce quartier ont également dénoncé et ne cessent de se plaindre face aux désagréments et autres contraintes causés par ces revendeurs qui étalent du parpaing, du sable, des briques, du ciment, et autres sur une bonne partie de la chaussée.
Nos interlocuteurs affirment avoir « interpellé la commission mixte chargée du contrôle des espaces publics squattés, pour l’entame d’une nouvelle opération de contrôle et libérer ces espaces » avant d’ajouter que « la poussière générée par cette activité pénètre même dans nos maisons. A la faveur du vent, qui souffle ces derniers jours nos domiciles sont envahis par le sable que proposent à la vente ces commerçants ». Selon une source proche de ce dossier 11 commerçants, qui squattaient une grande partie des trottoirs au niveau du site « Chteibo » dans le quartier Bensmir, ont été destinataires de mise en demeure pour libérer l’espace public. Notons que selon les témoignages glanés, en plus de la poussière, les habitants craignent surtout les accidents, au vu des incessants va et vient des camions et autres engins. D’autre part et selon nos interlocuteurs, après l’éradication d’une grande partie de l’informels à Aïn El Turck lors de la dernière opération, qui s’est soldée par des PV dressés contre les contrevenants, notamment les commerces d’alimentation générale, de quincaillerie, de vaisselle etc…qui exposent leur marchandise sur les trottoirs en entravant ainsi la circulation piétonnière. Il convient de noter que l’opération de démantèlement qui a été menée par les services de l’Apc a permis aussi de recenser plus les contrevenants, qui avaient été déjà mis en demeure pour libérer les espaces et se rapprocher des services concernés pour régulariser leur situation. Selon la même source, la deuxième phase de l’opération a révélé cependant que bon nombre de commerçants mis en demeure ont finalement libéré les espaces qu’ils occupaient illicitement.
Il importe de signaler dans ce biscornu contexte que face à l’ampleur qu’a pris le phénomène de l’occupation des espaces publics par les commerces, dans certaines zones essaimées à travers la contrée d’Aïn El Turck, il a été décidé de la mise sur pied d’une commission, qui a pour mission de contrôler si les occupants de ces espaces disposent d’autorisations d’exploitation dûment délivrées par les services compétents. Les premiers contrôles ont révélé comme il fallait s’y attendre que la plupart des cafés, commerces, crémeries, mécaniciens, boucheries, menuiseries etc.… squattaient une partie des trottoirs et assez souvent opéraient des extensions illicites avec du dur et ce, dans la grande majorité des cas, sans aucune autorisation et sans verser une quelconque taxe à la commune territorialement compétente au lieu de l’infraction.
Rachid Boutlélis

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