Oran Aujourd'hui

Des logements pour le recasement des squatteurs en attente

Des familles occupant un ancien marché couvert à Ain El Beida, dans la commune d’Es-Sénia, viennent d’interpeller, par le biais d’un journal local, le premier responsable de la wilaya lui demandant d’intervenir pour procéder à leur relogement dans des habitations décentes. Une action sans doute bien légitime au vu des arguments avancés par ces familles qui déclarent occuper le site depuis plus vingt ans. C’est en tout cas ce que précise une «représentante» de ces demandeurs de logements sociaux, expliquant que les concernés seraient des familles sinistrées recasées provisoirement dans cet ancien marché couvert en attendant leur relogement. Et il est malheureusement évident que ces familles occupant les vieilles baraques du marché endurent de lamentables conditions de vie, un calvaire aggravé par les ordures, les eaux usées, les odeurs nauséabondes, et les animaux errants. Un peu à l’image des vieux chalets de l’ancienne cité universitaire, La Cumo, abandonnée par les pouvoirs publics après avoir transféré les étudiants dans une nouvelle infrastructure, les boxs en bois du vieux marché couvert déserté n’ont jamais été réhabilités, utilisés, ou sinon démolis, mais ont servi il y a plus d’une vingtaine d’années de centre de transit accueillant des familles sinistrées du vieux bâti. Le chroniqueur se souvient de cet ancien chef de daïra d’Es-sénia qui, en 1998, se démenait comme il pouvait pour obtenir l’inscription et le financement de quelques opérations de construction de logements pour le recasement des sinistrés du vieux bâti et des occupants de bidonvilles. Mais à l’époque, le déficit était d’une telle ampleur qu’on n’osait même pas rêver que la crise allait un jour s’atténuer. La «Cumo’’, comme le vieux marché d’Es sénia ont été néanmoins évacués une première fois et leurs occupants relogés. Sans que les structures en préfabriqué ne soient démolies et le terrain récupéré, clôturé, et bien gardé par les gestionnaires de la Cité. Il semble au contraire que certains énergumènes, introduits dans les rouages de l’administration locale, auraient favorisé l’arrivée sur les lieux de nouvelles familles, venues de tous les coins de la région et du pays dans le but d’être relogées sous un toit décent. Un phénomène que tout le monde connaît, mais qui reste à ce jour frappé par certains tabous favorisant le «laisser-faire, laisser aller…».
Par S.Benali

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