Oran Aujourd'hui

Arnaques et escroqueries en tous genres…

Les policiers de la sûreté de la wilaya d’Oran ont engagé récemment une enquête sur une nouvelle affaire d’escroquerie immobilière. Pas moins d’une cinquantaine citoyens, souscripteurs à un projet de promotion immobilière à Gambetta, ont en effet payer des avances allant de 500 000 à 700 000 dinars au présumé opérateur immobilier aujourd’hui en fuite à l’étranger. Les victimes arnaquées ont été séduites par l’offre promotionnelle alléchante proposant l’achat sur plan de magnifiques appartements censés être livrés dans un délai de 18 mois. Des cadres dans différents secteurs d’activités, et même des ressortissants résidents à l’étranger ont ainsi effectué plusieurs versements de différents montants, avant de se rendre compte de l’arnaque et de déposer plainte pour vol par escroquerie. Selon les premières informations divulguées, le terrain d’implantation de ce présumé projet immobilier n’appartient pas au promoteur immobilier en fuite qui aurait «fabriqué» de faux dossiers et de faux documents permettant d’appâter ses victimes. Selon des observateurs avisés, le logement promotionnel à Oran reste le bien le plus cher et le plus convoité par de plus en plus de demandeurs au profil social et au parcours divers. Les investigations en cours risquent de révéler l’existence de tout un réseau mafieux installé sur ce créneau de l’escroquerie à la promotion immobilière permettant d’amasser des sommes d’argent considérables payées pour l’achat de logements et d’appartements luxueux. De plus en plus fréquentes en Algérie, et notamment à Oran, les «arnaques immobilières» ne sont, elles aussi, que le reflet des turpitudes et des dérives qui gangrènent la société. Au cœur des besoins et des pressions sociales, le logement n’a jamais cessé de nourrir les convoitises et d’alimenter toutes formes de pratiques mafieuses inscrites au registre de la course effrénée au gain rapide et illicite… La vente sur plan d’un appartement dans un projet qui n’existe pas, et la vente d’une baraque illicite dans un nouveau bidonville reflètent l’ampleur de la déstructuration sociale forgée par le vieux système de gestion défaillant, rongé par la corruption, le tribalisme primaire, et le culte du mensonge et des illusions.
Par S.Benali

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