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Marché des médicaments:
Des mesures urgentes pour faire face aux perturbations causées par la Covid

Face aux perturbations enregistrées ces derniers jours sur le marché des médicaments à cause de l’important rebond des contaminations par le variant Omicron, le ministère de l’Industrie pharmaceutique a donné des instructions pour assurer la disponibilité des produits fortement demandés comme le «Varenox (Lovenox), le Paracétamol et les antibiotiques.

Des dispositions ont été aussi prises pour faire face à d’éventuelles pénuries qui peuvent être engendrées par la ruée des citoyens sur les pharmacies pour acquérir les médicaments qui entrent dans le protocole de traitement du coronavirus. C’est ce qu’a indiqué le président de l’Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, Reda Belkacimi, qui se veut rassurant sur la disponibilité des médicaments sous pression en nombre suffisant. «Le ministère de l’Industrie Pharmaceutique avait donné des instructions strictes aux producteurs, importateurs et distributeurs des médicaments pour assurer la disponibilité des produits qui connaissent «une grande pression», a-t-il affirmé. Il a cité à titre d’exemple les classes concernées, à l’instar de «Varenox (Lovenox), le Paracétamol et les antibiotiques.
Concernant la lutte contre les pénuries, le même responsable annonce l’application de «mesures urgentes et strictes» à l’encontre des parties à l’origine de la pénurie sur le marché national en ce qui concerne certaines classes de médicaments ces dernières semaines, assurant les citoyens de la disponibilité de tous ces produits pharmaceutiques.
D’autres mesures lancées par le département du Dr Lotfi Djamel Benbahmed ont été aussi énumérées par M. Belkacimi. Il s’agit du lancement d’une opération d’inspection pour débloquer tous les stocks des produits qui sont en forte demande au niveau des pharmacies d’officine, en mettant en demeure leurs propriétaires, soulignant que s’ils ne s’y conforment pas, le ministère du Commerce est autorisé à prendre des mesures pouvant aller jusqu’à la fermeture. Les volets de l’importation et de la distribution ont été aussi pris en compte par le ministère pour faciliter l’arrivée des produits pharmaceutiques et les matières premières en Algérie.
M. Belkacimi a tenu à préciser qu’en ce qui concerne les mesures appliquées sur les producteurs et les importateurs, le ministère leur a accordé, selon le même responsable, un délai de 48 heures après avoir pris toutes les dispositions relatives aux documents nécessaires pour libérer le produit. Il a indiqué que le même délai a été accordé aux grossistes et aux distributeurs pour faciliter l’acheminement de ces médicaments sur le marché national. Le ministère a également appelé tous ces acteurs du marché pharmaceutique à communiquer au préalable leurs prévisions hebdomadaires de production au ministère de l’Industrie pharmaceutique, afin de réguler le marché en amont, rappelant à titre d’exemple la mise à disposition du citoyen de «600.000 boîtes de Varenox produit localement»

La forte demande engendre une rupture de stock

Du côté des syndicats du secteur, les mesures prises n’ont pas empêché une rupture de stock des produits pharmaceutiques à cause d’une forte demande de médicaments engendrée par la hausse des contaminations. La rupture de stock a provoqué un effet de panique chez les citoyens, notamment suite à la flambée des contaminations par le variant Omicron au cours des dernières semaines, a affirmé le président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO), Messaoud Belambri. «Malgré les mesures prises, la semaine dernière, par l’Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques et ses assurances quant à la disponibilité de tous ces produits, les médicaments utilisés dans le traitement du Covid-19 continuent de faire l’objet d’une forte pression sur le marché national», a ajouté M. Belambri.
Une série de mesures à appliquer pour remédier à cette situation ont été proposées par M. Belambri. Il s’agit, dit-t-il, de renforcer les contrôles pour mettre fin à la vente concomitante à laquelle se livrent certains qui subordonnent la vente des médicaments destinés au traitement du Covid-19 à l’achat d’autres produits. La non-utilisation d’ordonnance a été décriée aussi par le président du Snapo. Il s’est dit «navré» de voir certains pharmaciens proposer eux-mêmes des «kits de médicaments» sans que le client fournisse une ordonnance, au moment où dans les pays développés, on ne prescrit plus d’antibiotiques, mais on conseille la prise de fortifiants, de suppléments minéraux et d’antalgiques, ou encore du repos et un sommeil suffisant pour permettre au système immunitaire de reproduire des anticorps protecteurs.
Il convient de signaler par ailleurs que des citoyens trouvent du mal à acquérir certains médicaments utilisés dans le protocole sanitaire anti-Covid-19 tels que le Pracetamol, Varenox, vitamines et fortifiants. Parcourir les pharmacies ne suffit pas car certains patients recourent aussi aux réseaux sociaux pour tenter d’obtenir les médicaments.
Samir Hamiche

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