EDITO

La discipline pour éviter le pire

La pandémie de la covid-19 commence à prendre des proportions de plus en plus inquiétantes en Algérie. La montée exponentielle des cas de contamination enregistrée de manière remarquée cette dernière semaine, a mis en branle les pouvoirs publics qui ont multiplié les prises de décision et les mesures pouvant contenir la situation.
Dans les hôpitaux c’est le branle-bas de combat et les différentes déclarations de médecins et de spécialistes exerçant dans ces hôpitaux renseignent sur les craintes et les appréhensions qui sont en train de s’installer dans ces structures où les choses sont à peine gérables. Pour beaucoup d’entre eux, la situation est irrespirable et la prise en charge des vagues de malades qui se succèdent devient difficile et carrément impossible dans certains endroits. Malgré l’ouverture d’autres services dédiés à la prise en charge des cas covid, on est toujours à la limite de la rupture. Car il faut savoir, selon plusieurs déclarations d’experts, que le nombre de malades dépasse de loin les chiffres officiels du ministère de la santé qui ne prennent en compte que les tests de la PCR, alors qu’en réalité on est bien au dessus des 20.000 cas par jour.
La survenus du variant Omicron a accéléré les choses, et plus il sera majoritaire et plus les nombres de cas va exploser, à cause de la grande contagiosité de ce variant. Un variant qui est certes moins dangereux que le Delta, puisqu’il n’attaque pas spécifiquement les poumons comme le Delta, mais qui reste néanmoins assez dangereux, et qui surtout complique la situation au sein des établissements hospitaliers avec le nombre grandissant des malades.
Enfin pour résumer, le tableau n’a rien d’idyllique. Et pourtant, il suffit d’un minimum de discipline pour pouvoir contrôler la situation avec le minimum de pertes et de drames. Il suffit que les citoyens prennent conscience de la nécessité de se plier à deux exigences de protection. Le respect des gestes barrières, à commencer par le port du masque, et aussi la nécessité de se faire vacciner pour éviter les cas graves en réanimation et de décès.
A partir de là, la situation pourrait être gérable et maîtrisée à un très haut point. Même avec le pic atteint, les hôpitaux pourront mieux faire face et prodiguer les soins nécessaires dans les meilleures conditions possibles. En espérant que ce maudit virus et cette mortelle épidémie finiront enfin, après le passage de l’Omicron, par entrer dans une phase moins dangereuse et se transformer en une simple endémie.
Par Abdelmadjid Blidi

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