Des projets d’infrastructures encore en attente d’inscription et de crédits de financement
Plus de quatre années après avoir été retenu au programme d’action des autorités locales, le fameux projet de liaison autoroutière de la ZI de Tafraoui à la RN4, dont l’étude a été finalisée, vient tout juste de faire l’objet d’une demande d’inscription pour un montant estimé de 2,5 milliards de DA par les services de la DTP de la wilaya d’Oran. Une annonce officielle reprise par les journaux locaux et qui vient encore une fois confirmer les anciens discours creux tenus par d’anciens responsables locaux installés au chevet du développement et du progrès de la métropole oranaise.
Inscrite depuis quelque temps dans un processus d’aménagement dit de modernisation, la Zone industrielle de Tafraoui avait l’ambition de devenir un futur pôle économique multisectoriel dans la région d’Oran.
Mais contrairement aux élans d’optimisme affichés chaque année par les acteurs concernés, ce projet global de développement du territoire au sud de la grande ville est resté au stade des velléités sans lendemain. Un grand projet global structurant, certes ardu et fort coûteux, mais qui allait au départ être pénalisé par la démarche du «goutte à goutte» et des seules réponses aux urgences fondamentales nécessaires au bon fonctionnement de la zone industrielle.
Il faut d’ailleurs bien admettre que c’est surtout l’arrivée des constructeurs automobiles français puis italien qui a permis d’accélérer les travaux d’aménagement et de connexion aux réseaux. Plusieurs investisseurs potentiels ayant sollicité il y a quelque temps une assiette foncière sur ce futur site industriel ont été découragés et se sont même désistés face aux lenteurs inexplicables constatées dans la cadence des travaux.
Par ailleurs, la proximité du périmètre irrigué de la plaine de M’Latta avait jadis suscité de vives polémiques sur l’opportunité d’implanter une grande zone industrielle dans la région de Tafraoui. Il faut dire que la crainte des pénuries d’eau indispensables à l’activité industrielle faisait à l’époque reculer les choix d’investissement sur ce site. Une zone considérée par ailleurs comme enclavée en raison du manque effarant de fluidité et de mobilité sur le réseau routier existant.
Une connexion autoroutière répondant aux normes devenait une nécessité évidente. Surtout depuis l’implantation de l’usine Fiat, qui a eu un effet d’entraînement avec le développement de son réseau de sous-traitants. Pour rallier la zone industrielle à Oran, il faut emprunter l’ancienne petite voie desservant plusieurs petites localités. Une route communale accessible à partir d’un pont-échangeur sur la RN4 reliant Oran à Oued Tlélat.
Comment, se demandent les observateurs avisés, ne pas avoir vu et compris que cette petite route de campagne allait très vite être dangereusement saturée et allait surtout bloquer la dynamique de développement engagée en faveur de la réalisation d’un futur grand pôle industriel dans cette région.
Il ne faut pas être grand expert pour savoir qu’une étude globale d’aménagement d’une zone industrielle englobe forcément l’analyse des voies d’accès et de transport des personnels, des marchandises et des produits… Alors où est l’erreur?
Par S.Benali