Oran Aujourd'hui

Défaillances et solutions palliatives

Lors d’une réunion tenue jeudi dernier avec les membres de l’exécutif et des responsables de sociétés, le wali d’Oran a donné aux gestionnaires locaux concernés des instructions claires et fermes visant à accélérer «les travaux de réhabilitation des zones d’activités de Bethioua et de Tafraoui».
Il s’agit, indique le communiqué de la wilaya, «de lever toutes les entraves et de respecter les délais» des travaux de réhabilitation de ces zones industrielles.
Mais c’est surtout la zone de Tafraoui qui est visée par les instructions fermes du wali, en raison du projet d’usine Fiat, suivi par les décideurs au plus haut sommet de l’Etat.
Et selon le discours des responsables , il s’agit «de rattraper le retard et achever les travaux de réhabilitation de cette zone devant constituer à Oran «un futur pôle industriel pour la construction mécanique et l’automobile».
Une ambition affichée depuis des lustres, mais qui se heurte à diverses contraintes exogènes liées au manque de maturation des projets, aux lourdeurs bureaucratiques pour le choix et la préparation de l’assiette foncière et à bien d’autres entraves propres au système local de gestion, de programmation et de suivi des projets.
Pour les mauvaises langues locales, le déficit de rigueur et de compétence dans la gestion et le suivi des projets ne cesse de perdurer, forgeant des retards, des échecs et des malfaçons souvent dénoncées par les premiers responsables locaux eux-mêmes.
On se souvient, il y a quelque temps, de cette assiette foncière affectée au projet d’usine Peugeot qui a été dénoncée par de présumés défenseurs de l’écologie et des terres agricoles, soulevant la colère des agriculteurs de la plaine de M’leta.
L’usine Renault a également arrêté son activité pour des raisons techniques et administratives qui restent encore à éclaircir.
Alors, se lamentent les mauvaises langues oranaises, rien ne garantit encore le succès des grands projets programmés quand on voit que les travaux primordiaux d’aménagement et de «réhabilitation» de cette parcelle industrielle, et de toute la zone, en attente depuis des années, viennent à peine d’être lancés.En réalité, la promotion de l’investissement et de l’activité industrielle ne peut reposer que sur une véritable stratégie à court, moyen et long terme incluant toutes les données et tous les paramètres permettant d’éviter les «couacs», les défaillances et les solutions palliatives prises en fonction des conjonctures et des injonctions.
Par S.Benali

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