Oran Aujourd'hui

Développement et promotion du tourisme balnéaire local

A cinq jours du coup d’envoi officiel de la nouvelle saison estivale prévu ce mercredi 21 juin, les responsables communaux dans les localités concernées mettent les bouchées doubles pour régler certaines anomalies et détails de fonctionnement du cadre d’accueil des estivants à travers les plages. Une récente visite d’inspection du wali dans la commune côtière de Bousfer aurait permis par exemple de fixer le droit de stationnement dans les parkings à un montant maximum de 100 DA et non plus à 300 DA comme pratiqué jusqu’à maintenant.
Concernant l’occupation des plages par les solariums sauvages, bon nombre d’élus estiment, à tort ou à raison, que la question a été définitivement réglée suite à leur stricte interdiction rappelée et de nouveau notifiée par les pouvoirs publics. Il est vrai que lors de la visite du wali, les quelques tables et solariums sauvages encore installés ici et là ont totalement et rapidement disparu du paysage juste avant l’arrivée du premier responsable local. Seule une grande baraque en bois érigée sur la plage dans la commune d’El Ançor et servant à un commerce de produits alimentaires a soulevé la colère du wali qui a aussitôt demandé sa démolition.
Seuls quelques résidents qui se tenaient loin en arrière de la délégation du wali désapprouvaient la décision par des hochements de tête en disant «… Donnez lui la permission de construire un kiosque plus beau et esthétique car ici il n’y aucune épicerie et aucune boulangerie pour les estivants… cette baraque existe depuis trente ans, et rien n’a été fait pour la remplacer , et aménager et embellir tout l’environnement..». On peut, en toute logique, se demander en quoi la révision à la baisse des tarifs de stationnement, la chasse aux solariums sauvages et aux baraques des vendeurs illicites peuvent à eux seuls contribuer pleinement à créer les conditions d’un séjour idéal en bord de mer durant la période estivale.
En réalité, les estivants qui reviennent chaque été à Oran, souvent au même endroit du littoral constatent chaque année les mêmes nuisances et désagréments irréductibles allant des espaces de sable occupés par des plagistes autoproclamés ou légalement autorisés par l’APC, aux vrombissements effrayant des jet-skis frôlant les baigneurs en passant par les achats de produits consommables, dont l’eau et le pain, car aucun point de vente légal et proche n’existe dans les environs.
En d’autres termes, c’est une démarche et toute une politique d’aménagement des plages du littoral oranais qui demeure nécessaire et indispensable à la modernisation et au progrès de tous les sites balnéaires. On n’aborde pas le développement et la promotion du tourisme balnéaire local avec de simples mesures d’interdictions, ou de réglementation de pratiques et de comportements qui ne répondent au final qu’à la nature de l’état des lieux clochardisé depuis bien trop longtemps.
Par S.Benali

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