La politique de la terre brûlée appliquée par l’entité sioniste sur la population de Ghaza à travers des bombardements intensifs pourrait engendrer une grave crise humanitaire. Les voix se multiplient ces derniers jours appelant à acheminer les aides humanitaires aux Palestiniens et mettre fin à l’agression sioniste.
Le président de l’Ordre des médecins et membre du Haut Conseil de l’Union des médecins arabe, Mohamed Bekkat Berkani, lors de son intervention, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, a lancé à son tour un appel pour interpeller la communauté internationale sur la situation à Ghaza. « Nous assistons aujourd’hui à des bombardements intensifs qui n’épargnent pas les hôpitaux, les écoles et les dispensaires…etc», a-t-il dénoncé, affirmant aussi que l’armée sioniste a visé également des médecins et secouristes.
Il a indiqué que les populations de Ghaza doivent bénéficier de ce que stipulent les lois humanitaires internationales selon la Convention de Genève, appliquées dans certaines régions du monde. Dans le même sillage, le Dr Berkani a indiqué que les Palestiniens de la bande de Ghaza souffrent de l’absence de plusieurs commodités. « La population palestinienne est privée de ses droits essentiels, à savoir l’eau, l’électricité et les médicaments… En dépit de la guerre, ce peuple a le droit à un corridor humanitaire, à recevoir des aides qui sont déjà à ses portes », a-t-il déploré.
Dénonçant le « deux poids, deux mesures » de la communauté internationale, le membre du Haut Conseil de l’Union des médecins arabe a indiqué que l’agression sioniste a fait des centaines de morts parmi les enfants. Il a affirmé aussi que plusieurs organisations internationales ont appelé à l’arrêt des bombardements sur les populations palestiniennes comme l’ONU, l’UNRWA, Médecins sans frontières et Médecins du monde qui demandent l’arrêt de ce massacre à ciel ouvert.
Le Dr Berkani a indiqué que les populations font face également aux risques de maladies car concentrées dans un espace réduit. Pour l’intervenant, il faut faire pression sur l’entité sioniste en vue d’arrêter cette guerre contre une population désarmée. Il a précisé que plus de deux millions d’habitants sont entassés dans un pénitencier à ciel ouvert, rappelant que le blocus de la bande de Ghaza remonte à plusieurs années.
L’invité de la Radio nationale a évoqué une série de difficultés auxquelles font face les médecins et les infirmiers qui travaillent dans les hôpitaux de Ghaza qui n’échappent pas aux bombardements. « Il faut que les nations qui comptent dans le monde puissent voir ce côté humanitaire », a-t-il insisté, rappelant que l’Algérie a « toujours soutenu les droits politiques et humanitaires des Palestiniens ».
À signaler que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état de dizaines d’agressions sionistes contre des établissements de santé à Ghaza et en Cisjordanie. « Le système de surveillance des attaques contre les établissements de santé de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a enregistré 48 attaques sanitaires depuis le début de l’agression des forces de l’occupation sionistes contre la bande de Ghaza », a rapporté l’agence de presse palestinienne WAFA.
Mohand S
