Échecs et revers diplomatiques en série
Le régime du Makhzen collectionne les revers ces derniers temps. Ses coups bas et sa roublardise ne font, apparemment, plus aucun effet auprès des institutions internationales qui maintiennent que ce régime est l’un des régimes les plus inhumains et qui travaille en contradiction totale avec les lois internationales, faisant fi de toute légalité internationale à plusieurs niveaux.
La première gifle reçue par Rabat est venue du Conseil de sécurité de l’ONU qui a confirmé vendredi dernier que le conflit du Sahara occidental ne peut être réglé que par l’organisation d’un référendum d’autodétermination, où seul le peuple sahraoui pourra s’exprimer sur son avenir. Une manière claire de signifier à l’occupant marocain que son plan d’autonomie est illégal. Ce n’est qu’un autre subterfuge qui ne convainc pas l’organisation onusienne, qui considère le problème sahraoui comme un fait de colonialisme qui doit trouver sa solution à travers le droit du peuple sahraoui à un référendum.
D’ailleurs, même de la lointaine Amérique, l’ancien conseiller de Donald Trump, John Bolton, a indiqué que “la politique américaine concernant le Sahara occidental devrait revenir à ses origines de 1991, en soutenant un référendum permettant aux Sahraouis de déterminer leur propre avenir», et d’estimer que “l”organisation d’un référendum d’autodétermination au profit du peuple sahraoui serait même bénéfique pour les Etats-Unis sur le plan stratégique”. Une position qui a enragé le Makhzen qui voit d’un très mauvais œil la multiplication des oppositions à sa politique coloniale et barbare dans le Sahara occidental. Et ce n’est pas “La marche de la liberté” initiée par des élus français et espagnols qui va arranger ses affaires, ni sa sale image. Une marche vers les prisons marocaines où sont détenus des Sahraouis et des opposants marocains qui a été arrêtée brutalement par les sbires du Makhzen qui n’ont pas hésité à malmener les membres de la délégation. Mais il n’empêche que les initiateurs de cette marche ont réussi à mettre la lumière sur les sévices que subissent les opposants au régime de Mohamed VI dans les geôles marocaines.
L’autre revers du Makhzen a été le camouflet mémorable infligée à la candidate du régime marocain pour le prix Nelson Mandela pour les droits de l’homme. Pour une candidate et un pays au bilan noir en matière des droits de l’homme, il fallait vraiment oser se présenter à un prix qui porte le nom d’un géant de la défense des causes justes. Mais toute honte bue, le Makhzen est coutumier de ces bassesses qui cette fois ont été retoquées par l’ONU.
Une série noire de revers qui renseigne sur l’impasse diplomatique dans laquelle se débat un régime qui n’a pas encore compris que son salut ne peut venir que de sa nécessaire soumission au droit international et au respect de la légalité internationale.
Par Abdelmadjid Blidi