L’Aïd el Fitr est là pour succéder au Ramadhan qui vit ses derniers soupirs.
Un Ramadhan qui a fait couler beaucoup d’encre avant son avènement, car les Algériens s’étaient habitués par le passé à des mois de jeûne où ils doivent jongler avec les pénuries de plusieurs produits et à affronter une mercuriale qui tutoie les sommets.
Mais il faut reconnaître que cette fois, ce scénario n’a pas eu lieu, même si il faut l’admettre certains produits ont connu une augmentation de prix, mais dans des proportions plus ou moins acceptables grâce, en grande partie, à de grandes opérations d’importation qui ont touché principalement les viandes aussi bien rouges que blanches. Des décisions salutaires prises au bon moment par le ministère du Commerce qui a paré à toutes les éventualités et a grandement soulagé les ménages algériens. Un timing et une préparation à mettre à l’ actif du département du ministre Tayeb Zitouni.
Pour ce qui est des pénuries auxquelles on s’était habitué par le passé, avec parfois un Ramadhan sans oignons ou un autre sans salade ou tomate, il n’en a rien été cette fois, puisque tous les produits étaient disponibles de manière systématique et sans aucun couac.
En réalité la seule ombre au tableau lors de ce Ramadhan 2024, a été dans un tout autre registre et a concerné le triste bilan des accidents sur nos routes qui ont connu une augmentation remarquée et qui surtout ont fait un nombre inquiétant de morts qui a dépassé de loin les 140 morts alors que plus de 4800 personnes ont été blessées.. Une hécatombe qui semble s’installer dans notre pays telle une malédiction qu’on n’ arrive pas juguler et qui reste de plus en plus inquiétante face notamment aux comportements irresponsables de certains chauffards qui sèment la mort et la désolation à leur passage.
En cette veille de l’Aïd où les familles se déplacent en nombre pour passer les fêtes dans leurs wilayas d’origine, avec toute la saturation que cela suppose sur nos routes, et aussi l’accumulation de la fatigue à cause des longs trajets que ce soit en bus ou en car, il s’ agit d’être doublement prudent et d’éviter les conduites aventureuse avec les nécessaires temps d’arrêt qui s’imposent.
Des voeux que l’ on sait malheureusement pieux face à cette tendance à l’imprudence et à la légèreté de plus en plus ancrée sur nos routes et qui n’arrête pas d’endeuiller des centaines, voire des milliers de familles algériennes chaque année.
Par Abdelmadjid Blidi