EDITO

Et si c’étaient leurs enfants?

Les parents du monde entier doivent le savoir. Les mères et les pères de Ghaza vivent une souffrance immense, lorsqu’ils ne sont pas eux-mêmes victimes de la sauvagerie sioniste.
Il faut savoir qu’au moins 10 enfants perdent leurs jambes chaque jour dans la bande de Ghaza.
Imaginez la douleur et l’effroi de leurs parents.
La chair de leur chair amputés, au printemps de leur vie. Ils voient leurs enfants estropiés, démarrer dans la vie avec un handicap majeur. L’on aurait compati à leur douleur et mis cette épreuve difficile sur le compte du destin.
Mais lorsque l’ampleur du drame est à une échelle d’au moins une dizaine par jour, l’on mesure la détresse colossale de milliers et de milliers de pères et de mères de familles.
Et ce drame s’en trouve décuplé lorsque ces enfants ne perdent pas l’usage de leur jambe suite à un accident de jeu, mais à des bombardements incessants et qui continuent, au moment même où ces lignes s’écrivent.
Ces chérubins vivent la douleur de l’amputation et la peur de nouveaux raids meurtriers de l’armée sioniste.
Jugez donc de l’immensité du drame : en 90 jours de bombardements, plus de 1000 enfants de Ghaza ont déjà perdu une jambe ou les deux. Cet appel est destiné à la conscience de tous les parents de la planète.
Comment pourrait-on rester de marbre devant de pareils crimes innommables.
Tous ces hommes et femmes qui portent un amour sans limite à leur progéniture doivent savoir que les pères et mères de Palestine partagent leurs sentiments pour leurs propres enfants, qu’ils craignent pardessus tout de voir leurs bébés quitter ce monde avant eux. Cette peur est humaine, universelle et ne peut souffrir d’aucun doute.
En Palestine cet horrible sentiment est doublé d’un affreux constat de voir toutes ces jeunes pousses amputées et livrées à une vie tout aussi amputée. Voir son fils ou sa fille dans cet état est une torture permanente.
Parmi ces parents dont la conscience est interpellée, beaucoup de dirigeants occidentaux en font partie. Ils ont les moyens d’arrêter le massacre. Ils n’ont qu’à dire non à l’entité sioniste, à couper les aides diverses et variées qu’ils lui envoient au quotidien, à prendre des sanctions économiques. Mais ils ne le font pas, ce sont des parents indignes.
Et cette indignité n’a pas son pareille, lorsque ces dirigeants occidentaux savent pertinemment que la plupart des chirurgies pratiquées sur les enfants à Ghaza ont été réalisées sans anesthésie, faute d’équipement médical.
A ces dirigeants sans humanité, les parents Palestiniens disent : Trouvez donc le temps de dormir tranquille lorsque vous apprenez que plus d’une dizaine d’enfants souffrent doublement le martyre.
Par Nabil.G

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