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Gaz naturel : l’Algérie portera sa production à 150 milliards M3 d’ici deux ans

Les nouvelles découvertes de gisements de gaz naturel permettent à l’Algérie d’augmenter sa production au cours des prochaines années.

La hausse de la production gazière du pays conforte son statut de fournisseur fiable notamment des pays européens et lui permet d’exporter vers les marchés asiatiques. C’est ce qu’a indiqué jeudi dernier le professeur Hamada Boudjemaa, doyen de la Faculté des hydrocarbures et de la chimie à l’université de Boumerdes. Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, il a affirmé que l’Algérie est en mesure d’augmenter sa capacité de production à 150 milliards de mètres cubes (M3) d’ici 2 ans grâce à l’exploitation de nouveaux gisements. « Grâce à l’exploitation des nouveaux gisements découverts, l’Algérie peut augmenter sa production actuelle de 120 milliards de m3, à 140 voir jusqu’à 150 milliards de m3 d’ici 2 ans, ce qui lui permettra de rentabiliser ses milliards d’investissements », a-t-il souligné. Il a indiqué dans ce sillage que l’Algérie qui se classe parmi les 10 premiers producteurs de gaz dans le monde n’aura pas de soucis à préserver sa position et ses parts de marché à l’international.
L’invité de la Radio nationale a précisé que notre pays «est non seulement en mesure de satisfaire la demande des ses clients traditionnels en Europe, mais peut également exporter vers d’autres marchés, notamment l’Asie ou la demande est très forte». Il a expliqué que la demande gazière des pays asiatiques notamment la Chine est très importante alors que la Russie ne peut pas satisfaire, à elle seule, ce marché. «L’Algérie n’aura pas de soucis pour honorer ses contrats vis-à-vis de ses clients traditionnels européens et elle a des atouts pour gagner de nouvelles parts de marché en Asie, une région connue pour sa forte croissance économique, que la Russie, gros producteur gazier de proximité, ne peut soutenir à elle seule et répondre à sa très forte demande en énergie, celle de la Chine en particulier», a-t-il détaillé.
Le doyen de la Faculté des hydrocarbures et de la chimie à l’université de Boumerdes a évoqué par ailleurs les projets du gaz dans le domaine de l’offshore, faisant savoir que notre pays travaille à l’exploration des ressources gazières dans ses eaux territoriales. « Des tests ont été effectués par la Sonatrach dans les zones maritimes nationales, mais les estimations ne sont pas importantes pour réaliser des investissements rentables, toutefois les études complémentaires sont toujours en cours », a-t-il indiqué.
Évoquant le pétrole, M. Hamada Boudjemaa a affirmé que l’industrie pétrolière évolue, ce qui nécessite des formations pour une meilleure performance. «L’industrie pétrolière évolue. Aujourd’hui, elle nécessite beaucoup de technicité et de performances», a-t-il suggéré. Il a affirmé dans ce cadre que le système national de formation est en mesure de proposer à Sonatrach des cadres et des ingénieurs de qualité pour rester performante. «L’université de Boumerdes qui dispose de programme de formation de standard international, travaille en partenariat avec la compagnie pétrolière nationale pour répondre et coller à ses besoins», a précisé l’intervenant.
Mohand S

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