La palme de la progression positive, le ministre de l’Agriculture l’octroie à la filière des tomates industrielles, dont la production s’est établie à 23 millions de quintaux et la production des huiles (huile de table et autres) qui a augmenté à 9,5 millions de quintaux en 2022, représentant ainsi une hausse de 34 % par rapport à 2021.
La production agricole a réussi de belles performances en 2022, selon le ministre de l’Agriculture Mohamed Abdelhafid Henni. Ce dernier, qui présentait devant la Commission des Finances de l’APN, les prévisions de son département pour 2023, en accord avec le projet de loi des Finances pour 2023, en veut pour preuve que dans la filière des légumineuses, la production a atteint 1,2 millions de quintaux. Cela représente une augmentation de 20 % par rapport à la précédente saison. Le même phénomène haussier a également concerné la filière de la pomme qui a réalisé une production de 44,2 millions de quintaux, soit une hausse de 30 %. Ce qui n’est pas du tout négligeable, voire même un exploit, compte tenu des conditions climatiques et autres problèmes. La palme de la progression positive, le ministre de l’Agriculture l’octroie à la filière des tomates industrielles, dont la production s’est établie à 23 millions de quintaux et la production des huiles (huile de table et autres) qui a augmenté à 9,5 millions de quintaux en 2022, représentant ainsi une hausse de 34 % par rapport à 2021.
Concernant les viandes rouges, le ministre a annoncé des chiffres estimatifs de l’année 2022 qui font ressortir une hausse de la production à 5,7 millions de quintaux (une hausse de 6 % par rapport à l’année dernière), et la production des viandes blanches a augmenté à 4,8 millions de quintaux avec une hausse de 11 %. La production de lait frais a atteint 3,4 milliards de litres en 2022 avec une hausse de 2 %, selon les chiffres exposés par le ministre. Ainsi, la valeur globale de la production agricole durant l’année en cours s’élève à 4500 milliards de DA environ selon les statistiques provisoires, contre 3500 milliards de DA en 2021, soit une hausse de 31 %. Cette production a permis de couvrir les besoins alimentaires nationaux avec 75 %, a relevé le ministre.
Le secteur a néanmoins souffert cette année des incendies qui ont ravagé des milliers d’hectares, entre espaces forestiers et surfaces agricoles. Evoquant le bilan des feux de forêts de l’année 2022, le ministre a fait état de 28.000 hectares de couverture forestière et d’arbres fruitiers, outre des pertes de la faune, révélant qu’une enveloppe de 1,5 milliards DA a été consacrée à l’indemnisation des sinistrés au niveau de 33 wilayas touchées par les feux.
Dans ce cadre, l’indemnisation des éleveurs sinistrés est en cours avec un total de 1300 têtes, ainsi que des agriculteurs (propriétaires d’arbres fruitiers) avec près de 400.000 arbres fruitiers, tandis que les éleveurs des volailles ont été indemnisés par des intrants biologiques à la hauteur de 21.000 unités et les apiculteurs par plus de 15.000 ruches.
Le ministre a souligné la détermination de ses services de poursuivre l’opération de régularisation de la situation des agriculteurs occupant des exploitations sans actes ni autres documents en leur permettant d’obtenir des actes de concession. Selon le ministre, ils sont 13229 cas à avoir été inventoriés. Ces agriculteurs occupent une superficie de 151526 hectares répartis à travers 21 wilayas.
S’agissant du budget du secteur pour l’exercice 2023 dans le cadre de la nouvelle loi de finances, il est estimé, selon le ministre, à 617,99 milliards DA, répartis comme suit: 567,68 milliards DA consacrés à la mise en œuvre du programme du secteur, 30,67 milliards DA dédiés au programme des forêts et 19,64 milliards DA à l’administration générale.
Dans le cadre du soutien de l’Etat au pouvoir d’achat, M. Henni a cité sa contribution aux Offices professionnels de lait et des céréales à travers l’affectation de 507,52 milliards DA. Cette importante enveloppe consomme quelque 86% du budget de fonctionnement du secteur. Ceci témoigne de l’utilité de développer la filière lait.
Nadera Belkacemi