EDITO

Trump-Biden : deux faces de la même médailles

Les Etats Unis sont sens dessus dessous. Les dizaines de millions d’électeurs attendent avec une pointe de stress le résultat des élections générales de Midterme. C’est un scrutin qui intervient à mi-mandat du président en exercice, histoire, dit-on, de souligner le « dynamisme» de la démocratie américaine. Lors de ces élections, le Président actuel, Joe Biden, risque de perdre sa majorité au Congrès et, par voie de conséquence, obligé de partager le pouvoir avec le camp d’en face, les Républicains, menés par Donald Trump. Une belle image d’une Amérique que les commentateurs occidentaux présentent comme une perfection en termes de gouvernance politique.

Sauf qu’en réalité, il n’y a strictement aucune réelle différence entre le parti républicain et le parti démocrate. Si pour les Américains cela peut relativement changer leur vie selon que le patron soi un « bleu » ou un «rouge», dans le reste du monde c’est la même agression systématique et permanente que l’empire américain exerce sur la planète entière. A commencer par les Européens qui, depuis février dernier, payent la lourde facture de la guerre en Ukraine, parce qu’obligés de se soumettre au diktat de Washington. De fait, que le patron soit Trump ou Biden, cela ne change rien pour le reste du monde.

La campagne honteuse contre la Russie et bientôt contre la Chine est d’abord une affaire américaine. Les autres s’exécutent. A voir l’évolution du dossier et des discours des dirigeants européens et américains Trump ou Biden suivent la même stratégie de l’écrasement de toute puissance émergente. L’arme de la diabolisation de la Russie et de la Chine fonctionne à plein régime. Les «stratèges», imaginent dans leur laboratoire la possibilité de rééditer «les exploits» des Bush en transformant Poutine en un Hitler sans foi ni loi. Les premiers épisodes de ce qui s’apparente à un thriller politico-médiatique sont déjà écrits et les rôles distribués.

L’on notera que ce soit sous Biden ou sous Trum la distribution donne à l’Angleterre, à l’Allemagne et à la France les rôles de Guests Stars. Ces petits acteurs qui interviennent au début du film, histoire de créer l’énigme. Celle-ci, tout le monde la connaît. C’est bien les prétendues découvertes de «preuves accablantes» sur l’usage par la Russie d’une bombe nucléaire tactique en Ukraine et un plan d’invasion de Taiwan par la Chine, dont il sera question dans quelques mois, avec l’assentiment aveugle des Européens.

Ce scénario, déjà utilisé par des Bush en Irak, paraît comme la solution logique, aux yeux de tous les présidents US, quelque soit leur couleur partisane. Il reste aux Américains à bien négocier le coup. Ils ont bien réussi à massacrer des millions de personnes lors des deux guerres du Golfe et à l’occasion du printemps arabe, sans qu’aucun tribunal international ne leur demande des comptes.

Par Nabil.G

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page