Hygiène et Propreté : comment sortir du laxisme et réussir la mission
Lors d’une réunion du conseil d’administration de l’établissement public «Oran Propreté» organisée la semaine dernière au siège de la wilaya, le premier responsable local n’a pas caché son «vif mécontentement» et sa colère refoulée face à ce qu’il a qualifié de «mauvaise gestion» et de «stagnation» dans le fonctionnement de l’établissement.
Après avoir écouté un rapport sur le bilan organisationnel, administratif, et financier de l’exercice 2024, présenté par le directeur général de l’EPIC, le wali d’Oran a souligné d’emblée que cet établissement qui a une mission et un rôle stratégique en matière d’hygiène publique et de propreté du cadre urbain, est encore loin d’atteindre les normes de fonctionnement et les standards requis pour répondre aux objectifs et aux attentes des citoyens et de la collectivité. Un franc-parler commenté et apprécié sur les réseaux sociaux par des Oranais qui partagent le constat du wali soucieux d’améliorer les prestations de l’établissement au service de l’hygiène et de la qualité de vie des habitants.
Des observateurs avisés ont salué le mérite du wali en poste qui ne s’est pas arrêté uniquement «aux chiffres et les exposés sur les bilans d’activité», préférant montrer du doigt la réalité du terrain d’action marqué par bon nombre de carences et d’insuffisances.
Un pragmatisme édifiant qui a conduit le responsable local a exiger des efforts pour redynamiser l’EPIC Oran propreté et a exhorté les gestionnaires impliqués à «se relever et à fournir plus d’efforts pour valoriser les ressources humaines et matérielles disponibles». Le wali a également insisté sur la nécessité de moderniser tout le dispositif opérationnel de fonctionnement, notamment par le renouvellement du parc matériel défectueux ou obsolète et l’acquisition d’équipements modernes permettant d’améliorer l’efficacité du système de collecte et de transport des déchets ménagers.
Rappelant que l’hygiène publique et la propreté ne sont pas que de simples activités élémentaires inscrites dans les attributions des collectivités locales, mais constituent une mission prioritaire stratégique pour le bien-être des habitants, l’image de marque et l’attractivité de la ville.
La collecte des ordures ménagères et la propreté du cadre de vie constituent toujours un dossier épineux qui reste inscrit depuis des lustres dans les débats ardus sur la gestion locale et l’obligation de résultat, d’efficacité et de performance. Notamment dans la commune d’Oran, souvent épinglée et «montrée du doigt» pour les défaillances et l’ampleur de la saleté urbaine, des déchets non ramassés et des détritus jetés nonchalamment au sol le long des rues et des trottoirs à travers bon nombre de quartiers.
Sans parler de ces décharges sauvages devenant des «points noirs» irréductibles et faisant régulièrement l’objet de «campagnes de nettoiement organisées». Il était bien temps de mettre en œuvre une nouvelle approche de gestion moderne, rationnelle et efficace de l’entretien de l’hygiène et de la propreté, excluant toute forme de laxisme, d’effets d’annonces et d’improvisations temporaires obsolètes et inutiles.
Par S.Benali