Oran Aujourd'hui

Les risques d’effondrement et de danger mortel pour les passants

Il y a quelques jours, une rencontre a été organisée par l’APC d’Oran avec des membres de la «société civile» pour débattre du dossier de la sauvegarde du quartier de Sidi El Houari. Vaste programme.

Conformément aux instructions du wali, précise le communiqué officiel, l’APC d’Oran a initié cette action visant à impliquer le mouvement associatif local dans l’enrichissement de l’étude préliminaire relative à la réhabilitation de ce quartier historique.

Une étude commandée et pilotée par la direction locale de la culture et qui, en principe doit aboutir à la finalisation d’un projet global de réhabilitation du quartier et de tous les sites et monuments historiques qu’il recèle.

Cette réunion consacrée au projet de sauvegarde du quartier de Sidi El Houari, organisée au siège du cabinet du Maire, a rassemblé différents services concernés, dont le bureau d’études et des représentants du wali.

Et selon le site officiel de la wilaya, cette réunion a été «une occasion pour le président de l’APC de réaffirmer l’intérêt accordé par les autorités locales à la sauvegarde de ce vieux quartier historique».

Il est vrai que le wali d’Oran a plusieurs fois rappelé la nécessité de prendre en charge l’avenir urbain des quartiers El Derb et Sidi El Houari.

Évoquant cette actualité, les mauvaises langues locales ne se sont pas privées de critiquer l’approche et l’attitude des gestionnaires municipaux qui semblent plutôt dépassés par ces questions de sauvegarde et de réhabilitation du vieux bâti oranais.

«Comment, s’indignent les mauvaises langues, peuvent-ils parler de réhabilitation du vieux quartier de Sidi El Houari alors qu’ils ne sont même pas en mesure de restaurer le siège de leur APC qui est en état d’effritement avancé… Ou la petite ruelle du marché des Aurès, ex-la bastille, ou les fruits, légumes, poissons et autres denrées alimentaires côtoient les ordures et la puanteur dans un désolant décor de régression avancée ?».

En réalité, ce projet de réhabilitation du quartier historique de Sidi El Houari n’a jamais pu être inscrit quand il le fallait dans une approche crédible et efficace de gestion urbaine de la grande ville de l’Ouest.

Avec le temps et les renoncements, le débat sur l’avenir du quartier a été surtout réduit à de banales polémiques sur la nécessité de démolir ou de restaurer les vieilles bâtisses encore debout.

Les pressions sociales sur le foncier et l’immobilier ne pouvaient que susciter de sourdes interrogations sur les convoitises et les manœuvres de certains acteurs-prédateurs aux aguets.

«Les opérations de démolition ne concernent que les immeubles menaçant ruine ne pouvant pas être réhabilités» a souvent précisé, à juste titre, le wali d’Oran.

Comment alors expliquer la montée des réticences et des «oppositions» de certains acteurs convertis soudain en défenseurs de vieux murs à risque d’effondrement et de danger mortel pour des passants?

Par S.Benali

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