EDITO

La bureaucratie : le pire ennemi de la relance

Les départements ministériels qui ont la charge de la diversification des exportations travaillent d’arrache-pied pour donner un prolongement pérenne au chiffre record obtenu par le Commerce extérieur cette année. Les 4,5 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures sont, à ce propos, un véritable «booster» pour les équipes des ministères du Commerce et de l’Industrie. En effet, il est plus qu’important de créer de plus en plus de richesses si l’on ambitionne de doper les exportations du pays. Ensuite, il est tout aussi urgent de mettre en place la logistique à même de faciliter les opérations d’export. Entre les deux ministères, il y a une bureaucratie très lourde à combattre. Ce n’est donc pas gagné d’avance. Mais disons que les multiplications d’initiatives au Commerce comme à l’Industrie sont autant de facteurs d’espoir. Mais l’espoir ne nourrit pas les peuples. Ce sont les actions de terrain qui comptent. Mais il s’agit de ne pas se précipiter. Il est entendu qu’un diagnostic clair doit être établi par les deux tutelles. Il faut aussi que les opérateurs puissent exposer leurs points de vue pour aplanir les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain. Car qu’on ne se perd pas. les 4,5 milliards de dollars, c’est la partie émergente de l’Iceberg. La bureaucratie a étouffé dans l’œuf tellement d’initiatives… La même bureaucratie est également derrière le taux de mortalité des entreprises en Algérie. Les chiffres régulièrement révélés par l’ONS font souvent ressortir la portion congrue qu’occupent les entreprises de production sur la scène économique nationale. Un constat qui fait froid dans le dos et révèle toutes les tares de la gouvernance économique du pays.
La guerre contre le monstre bureaucratique a été déclarée. On a vraiment envie d’y croire, sauf que ce genre de serment solennel, nous en avons vu beaucoup, sans que cela ne change quoi que ce soit à la donne économique. Le rayon de soleil des 4,5 milliards de dollars ne doit pas cacher la brume qui empêche l’émergence de milliers d’entreprises dédiées à la production et par voie de conséquence à l’exportation. Il ne faut donc pas se satisfaire d’une batterie d’annonces sans lendemain. Les Algériens en ont assez de promesses à chaque fois renouvelées par des responsables qui se succèdent. Ils veulent du concret. Ils ont raison de l’exiger parce qu’ils connaissent le formidable potentiel de leur pays et aussi son pire ennemi qui n’est autre que la bureaucratie.
Par Nabil.G

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