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Elle est l’un des plus grands sites historiques de la ville:
La Casbah d’Oran se meurt en silence

La Casbah d’Oran, l’un des sites archéologiques les plus importants et qui retrace l’histoire d’Oran se trouve dans un état lamentable.

En effet, les dernières photos prises sur le site démontrent encore une fois l’urgence de mener des travaux d’aménagement pour sauver une partie de cet édifice qui n’a pas encore livré tous ses secrets. L’intervention du ministère de la Culture est très souhaitée dans ce cadre, afin de permettre de dégager les moyens financiers nécessaires pour mener un projet de préservation et d’aménagement de ce site, qui peut devenir un site culturel et touristique par excellence dans la 2ème ville du pays, car il recèle une grande partie de l’histoire d’Oran. Rappelons que ce site s’étend de Hai Ras El Ain vers les hauteurs du mont Murdjadjo au sud et de terrain Si Ali vers la Casbah ottomane, et qui renferme 28 sites historiques de différentes civilisations, la plupart classés monuments nationaux.
La Casbah d’Oran recèle encore des vestiges de la période arabo-musulmane du 10ème au 16ème siècle. Ce qui nécessite également de lancer des fouilles archéologiques qui peuvent créer une dynamique dans le quartier et des postes d’emploi pour les jeunes archéologues qui sont au chômage. Cette Casbah, édifiée en 902 par les commerçants andalous, demeure encore aujourd’hui considérée comme l’un des vestiges les plus anciens de la ville d’Oran. remontant à diverses époques et périodes historiques et civilisationnelles distinctes de l’histoire d’Oran, lesquels sont, pour la plupart, déjà classés au patrimoine national, à l’instar de Bab Tlemcen par exemple, ainsi que des fortifications. Cela, en plus de l’existence du premier tribunal, autre site de mémoire mythique édifié par Bey Bouchelaghem.
« La longue occupation espagnole va transformer notre ville andalouse en un «presidio mayor», en particulier la Casbah, qui perdra ses hautes murailles et donjons au bénéfice d’une double muraille bastionnée et tenaillée. Les remparts perdront de leurs hauteurs au profit de l’épaisseur. Des postes avancés, situés au-delà des fossés naturels, seront construits, à l’instar de San Pedro et Santiago, le tout relié par des tunnels. Vu l’importance d’Oran comme place forte, les Espagnols créèrent une école de mathématiques pour former des ingénieurs-architectes spécialisés en fortification bastionnée. C’était le siège des gouverneurs, dont le dernier a trouvé la mort lors du tremblement de terre de 1790. Après la première libération d’Oran en 1708, le Bey Mustapha El Mesrati, dit Bouchelaghem, a élu domicile au sein de la Casbah, y menant des aménagements pour un palais avec toutes les commodités » selon Kouider Metair le président de l’association Bel Horizon.
Fethi Mohamed

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