Oran Aujourd'hui

La clochardisation urbaine devenue contagieuse…

Mercredi dernier, lors de la réunion de l’exécutif de wilaya, le wali d’Oran a évoqué le retard enregistré par l’OPGI dans le lancement du projet d’aménagement en espaces verts et aires de repos du site «batimate taliane», récupéré après démolition il y a plus de cinq mois des immeubles préfabriqués. c
Cette grande assiette fonciére, convoitée depuis longtemps pour sa valeur urbaine par bon nombre d’opérateurs économiques, constitue à ce jour un «point noir» à éradiquer de la façade urbaine de la Cité. Le premier responsable de la wilaya a donc donné un délai de 15 jours à l’OPGi pour lancer les travaux de réalisation d’un espace vert et de loisirs avec toutes les commodités prévues.
Le wali aurait laissé entendre, qu’en cas de défaillance « le projet sera remis à une autre entreprise» probablement à l’Epic «Oran Vert» ou encore à la direction de l’environnement de la wilaya d’Oran en tant que maître de l’ouvrage. Il est vrai que l’on a du mal à comprendre pourquoi l’OPGI, chargée comme son nom l’indique de la gestion du parc immobilier, devrait s’occuper de la réalisation d’un grand jardin urbain relevant des attributions de l’APC.
Encore une fois, les observateurs avertis s’interrogent sur le manque de cohérence et de rigueur dans les politiques publiques de lancement et de suivi des projets d’aménagement et d’amélioration urbaine. L’implication directe du wali dans le lancement et le suivi d’un grand nombre d’opérations relevant des missions municipales, illustre s’il le fallait les failles et les carences du système de gestion des affaires communales qui ne repose le plus souvent que sur les replatrages et les médiocres improvisations.
Au rond point des trois cliniques, un ancien terrain nu devait être aménagé il y a plus de vingt ans en espace vert et aire de jeux pour les enfants des cités 1245 et 730 logements mitoyennes. Mais à ce jour, le site, certes clôturé, reste désespérément fermé aux riverains, sans aucun équipement attractif pour les riverains et les enfants de la cité. Et dire qu’à quelques mètres de là, les vieux retraités s’installent sur des bouts de cartons posés sur des blocs de pierres pour de longues parties de dominos. C’est là un exemple, parmi d’autres, forgeant le doute et le scepticisme qui planent autour de ces projets d’implantation de jardins dits citadins, urbains,méditerranéens et autres vocables bien ronflants ne servant au final qu’à la culture des illusions et à l’éloge des médiocrités. Comment garantir que le futur espace vert et récréatif prévu sur le site de «batimate taliane», dédié même nous dit-on à des activités artistiques, ne sera pas touché lui aussi par la maladie de la clochardisation devenue contagieuse… ?
Par S.Benali

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