Oran

Cap Falcon:
La dégradation du cadre de vie dénoncée par la population

Véritable pierre angulaire de la zone d’expansion touristique, (ZET), représentant, au même titre que son illustre phare, un véritable pan de l’histoire contemporaine de cette région côtière, le village de Cap Falcon végète dans la désuétude la plus totale.

En effet, selon le constat établi sur le terrain, hormis la réalisation d’un petit stade de proximité et un semblant de bitumage plus de six ans auparavant ce village, dépendant administrativement du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck, n’a bénéficié d’aucune opération d’aménagement urbain dans le cadre de son développement, qui mérite d’être signalée au cours de ces vingt dernières années.
Ce village côtier relatant à lui seul tout un pan de l’histoire contemporaine de cette région côtière, s’est lamentablement réduit en peau de chagrin au fil du temps et à la faveur d’une insolente indifférence des uns et des autres. Le pitoyable état de la voirie et celui de l’éclairage public ainsi que l’irrégularité des rotations de la collecte des ordures sont mis en exergue sur la liste revendicatrice des habitants qui ont pris attache avec notre journal. «avant l’avènement de la pandémie du coronavirus, on ne se souvenait de l’existence de ce lieu qu’à l’occasion de l’ouverture de la saison estivale et ce, à travers de piteuses opérations de bricolage, effectuées précipitamment sur la façade, pour sauver la face, lors d’une visite d’un haut responsable », ont fait remarquer nos interlocuteurs avec amertume avant de s’interroger « pourquoi donc ne pas avoir étendu à notre village la grande opération d’aménagement urbain, qui a ciblé en 2013 le boulevard des Dunes? ». Des parents de collégiens dénoncent aussi « l’inexistence d’un CEM dans leur lieu de résidence. Nos enfants doivent se rendre à la commune d’Aïn El Turck et pareil pour les lycéens ». Les habitants revendiquent également la réalisation d’un bureau de poste dans leur village. « Plus d’une demi-journée m’est nécessaire pour consulter mon avoir ou pour effectuer un retrait au bureau de poste du chef-lieu. C’est aberrant, plus particulièrement pour nous autres personnes âgées, qui ne disposent pas d’un véhicule » s’est insurgé un retraité . Un autre sexagénaire a déploré « notre lieu de résidence se transforme au fil des jours et dans l’indifférence de tout un chacun en un véritable douar ». D’autres remarques encore plus lourdes de sens ont été formulées par nombre d’habitants de Cap Falcon, abordés à ce sujet. Ces derniers ont exprimé leur vif désappointement quant à l’éventail de couacs auquel ils sont confrontés. « L’absence d’initiative à même de redorer un tant soit peu le blason terni de cette prestigieuse zone touristique vers laquelle convergent des millions de vacanciers chaque été ». il convient de noter que , s’étendant sur plusieurs hectares en plein cœur de la zone d’expansion touristique, ZET, et longeant une façade maritime, qui jouit de panoramas à couper le souffle et à faire pâlir de jalousie les gérants des stations balnéaires de renom du Vieux continent, ce village nécessite au plus haut point, selon le constat et les revendications de sa population, une grande opération d’aménagement urbain, qui contribuera certainement à améliorer un tant soit peu les conditions de vie de sa population d’un côté et de séjour pour les millions de vacanciers, habitués à ces lieux.
Le déplorable état de la chaussée de la principale rue de ce village, qui est dépourvue de trottoirs et où l’éclairage public est défaillant, voire inexistant au niveau de certains points, illustre en partie la situation de déliquescence, qui va crescendo et semble à priori s’embourber encore plus malheureusement dans la médiocrité. N’ayant jamais fait l’objet d’une véritable opération de restauration, excepté le bricolage, la chaussée ou plutôt ce qui en reste, des rues de la partie basse de ce village, se trouvent dans un piteux état. « Nous aimerions que cette belle crique soit un cadre agréable de vie pour la population et un havre de détente pour un séjour estival ». Toujours est-il que le subit envahissement de la bidonvilisation, qui a pris des proportions démesurées ces dernières années, à la faveur du laxisme des uns et des autres, a ajouté une sordide touche supplémentaire ce très peu reluisant tableau. Ce village est désormais partiellement cerné par de répugnants regroupements de masures, qui ne cessent de s’étendre insidieusement en obstruant exécrablement sa façade maritime.
Rachid Boutlélis

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