Evênement

La fabrication de la crise

En ces temps de rallonge de vacances estivales, le moral des Algériens est à la farniente. Les plages désertées pour cause de Covid-19 sont prises d’assaut par les familles. Après la 3e vague et les incendies de forêt qui ont mobilisé la société dans un exceptionnel élan de solidarité, l’heure est à l’évitement de sujets sérieux. Il se trouve cependant que nous sommes également au cœur de la préparation de l’incontournable rentrée sociale. Grâce à un comportement correct du marché international des hydrocarbures, les finances du pays ne sont pas dans la rouge, ce qui présage d’une rentrée apaisée.
Parions donc en faveur de rentrées politique et scolaire sans aucune casse. Pourtant, les «observateurs», pas très avertis faut-il le préciser, pronostiquent une période chaude, voire un peu trop chaude pour l’Algérie. Pour donner du poids à de folles prévisions, ils ont créé de toute pièce une prétendue crise politique, un mal être social et un désastre de l’économie. En réalité et les Algériens en attestent, le pays n’est pas au mieux de sa forme, mais la situation s’améliore des dizaines de milliers de familles bénéficient de logements, la lutte contre la Covid-19 montre son efficacité après la crise de l’oxygène et la gestion politique et judiciaire de l’affaire des incendies satisfait la société. Pour preuve, le peuple a réaffirmé son unité et resté aux côtés de sa Justice et sa police.
Mais cet état de fait n’arrange pas les affaires des éternels pessimistes. Alors ils se mettent à remuer partout où «une source» peut s’exprimer et dire des choses négatives sur le vécu du pays et les réseaux sociaux prennent le relais pour grossir n’importe quel petit incident. La rumeur faisant le reste bien entendu. C’est cela une crise fabriquée. Sur le volet social, rien n’est laissé au hasard. Ces «observateurs», smartphone en main, restent à l’affût du moindre mouvement. Là où un enfant pleure, une famille trébuche, un brin d’herbe s’enflamme, une voiture dérape, l’Etat en est toujours la cause. Ils font tellement dans l’alarmisme qu’ils croient en leur mensonge et voient l’Algérie tel un chaudron prêt à exploser à n’importe quel moment. Et pour eux, quoi de mieux qu’une rentrée sociale pour que la mèche s’allume. Au plan économique, ils présentent des chiffres qui affolent. Ils en font une lecture franchement décalée, soupèsent toutes les données et concluent que le pays est en plein dans un marasme tellement profond qu’à chaque chute du prix du baril du pétrole, ils se pressent pour annoncer l’apocalypse. Il est clair que la mayonnaise de l’émeute généralisée souhaitée par des milieux haineux, ne prendra pas.
Par Nabil.G

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