Oran Aujourd'hui

La légendaire malédiction qui frappe la wilaya oranaise

Le vieux projet de réalisation d’une gare routière à Aïn El Türck, évoqué il y a déjà une trentaine d’année, est un énième exemple illustrant la fatalité des échecs et des tâtonnements marquant la gestion des projets inscrits au développement des communes oranaises.
Evoquant ce dossier dans un article publié il y a une semaine, notre confrère à Ouest Tribune a mis le doigt à juste titre sur les carences et les défaillances dans la planification et la maturation des projets censés améliorer les situations dans bon nombre de secteurs, notamment celui des transports et de la mobilité.
Avec un plan de circulation interurbain totalement obsolète, la daïra d’Aïn El Türck est depuis des années handicapée en ce domaine sans que les autorités locales successives ne puissent trouver et mettre en oeuvre des solutions radicales et adéquates devant améliorer la situation.
En visite de travail il y a quelques semaines dans la commune, accompagné par tous les responsables concernés, le wali d’Oran avait entériné le choix d’une assiette de terrain, située sur un domaine agricole qui malheureusement faisait l’objet d’un contentieux et de grandes polémiques et contestations portées devant un tribunal.
On se souvient que tous les médias locaux avaient informé l’opinion de la décision du wali de lancer la procédure de transfert de ce terrain agricole vers le domaine urbanisable, d’élaborer une étude, et de lancer un appel d’offres pour le choix d’une entreprise de réalisation de la nouvelle gare routière.
Une décision du premier responsable local qui ne pouvait, en toute logique, que reposer sur des informations crédibles et fiables sur la nature juridique du site concerné.
Il se trouve que ces informations données au wali n’étaient pas tout à fait conforme à la réalité.
Interrogé sur l’état d’avancement du projet de gare routière, notre confrère a indiqué que le Pdt de l’APC d’Aïn El Türck, a tout bonnement répondu que «la commune ne dispose pas d’assiette foncière».
On ne peut dès lors que s’interroger et se demander pourquoi et comment un wali de la République puisse être trompé et induit en erreur par un manque d’informations claires et précises sur une assiette foncière située sur le territoire d’une grande commune? S’agit-il d’une méconnaissance du terrain social ou de mensonges par omissions visant à semer le «Khlat» et l’anarchie dans les rouages de décision? Notre confrère, observateur avisé de la scène locale, a eu bien raison de se demander «comment toute une administration locale pouvait ignorer ou faire semblant d’ignorer une situation juridique et transmettre au wali des données erronées» ?
Finalement, le projet de gare routière à Ain El Turk, attendu depuis des années par la population, n’est pas prêt de voir le jour, faute d’assiette d’implantation disponible. Mais pourquoi avoir attendu presque un an pour informer les responsables et l’opinion publique de cette nouvelle situation pénalisante? Bien d’autres cas similaire ont d’ailleurs été évoquées par notre confrère, dont le projet de 300 logements qui est resté 08 mois à l’arrêt sans qu’une mise en demeure ne soit adressée à l’entreprise de réalisation, les 02 stations de dessalement de Bousfer et des Dunes censées être fonctionnelles depuis l’été, mais qui restent encore en attente, ou encore la fameuse piscine semi olympique lancée il y à plus de 10 ans et qu’on disait opérationnelle alors qu’elle n’a pas encore ouvert ses portes…
Comment ne pas croire à cette légendaire malédiction qui frappe la majorité des communes de la wilaya oranaise?

Par S.Benali

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