Oran Aujourd'hui

La longue liste des dossiers en instance

Le grand projet de ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) reliant Tlemcen à Oran, sur une distance de 132 km, lancé il y a plus de dix ans, en avril 2013, n’a pas encore vu le jour. Une lueur d’espoir est apparue dernièrement avec l’annonce du ministre des Travaux publics de la reprise du projet et de la levée de toutes les contraintes.
Ce projet, comme bien d’autres, est longtemps resté en suspens, cumulant les lenteurs, les retards et les carences diverses au grand désappointement des nombreux usagers potentiels espérant une amélioration des conditions de déplacements.
Le ministre des Travaux publics a annoncé que la ligne ferroviaire serait livrée avant la fin de l’année 2024. et ouvrira une nouvelle ère pour le transport et la mobilité dans la région. Inchallah se contentent de dire les mauvaises langues locales toujours préoccupées par la fatalité des échecs récurrents qui plane sur le ciel oranais. Il est vrai que bien trop de grands projets dits structurants, de la grande mosquée au complexe sportif en passant par la fameuse tour de l’ex-hotel Châteauneuf, du complexe culturel et artisanal de haï Sabah, du cinquième périphérique, de la restructuration urbaine des vieux quartiers, ou de la pénétrante autoroutière au port d’Oran, ont enregistrés des retards de livraison hallucinants ou restent pour certains toujours en cours d’achèvement.
Ce projet de ligne ferroviaire LGV Oran – Tlemcen, d’un coût estimé à plus de 1,7 milliard d’euros, avait été confié aux entreprises italiennes Condotti et Rezali. Mais en 2014, la chute des prix du pétrole a eu un impact négatif sur de bon nombre de projets d’infrastructures de base. Par ailleurs, les responsables de l’époque avaient avancé l’argument de la non rentabilité du projet et de la faiblesse du trafic ferroviaire entre Oran et Tlemcen en raison de l’impact de l’autoroute Est-Ouest qui allait desservir également les deux villes.
Une approche aléatoire qui faisait l’impasse sur la projection des besoins à moyen et à long terme en matière de mobilité et de connectivité inter-urbaine. Avec la fin du règne de l’ancien mode de gouvernance, on a heureusement constaté une reprise en main de projets devant permettre de développer et de moderniser certains secteurs.
La ligne à grande vitesse Oran – Tlemcen, longtemps attendue, n’est donc plus un projet «superflu» comme le disaient certains anciens décideurs, mais bel et bien un projet prometteur inscrit avec d’autres opérations de modernisation du réseau, notamment la ligne Oran – Alger, assurant une meilleure connectivité et mobilité inter-régionale durable.
Ce vieux projet de ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) entre Oran et Tlemcen est lui aussi resté trop longtemps inscrit dans la longue liste des dossiers en instance. Des dossiers concernant des actions et des opérations, petites ou grandes, programmées depuis des années pour développer et améliorer les conditions de vie des habitants et pour embellir le cadre urbain.
Par S.Benali

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