EDITO

La mission de chacun…

Les indicateurs chiffrés, mais également documentés par les plus prestigieuses institutions financières internationales, contenu dans la loi des Finances 2025, suscitent un grand espoir de voir la trajectoire du pays confortée dans le sens de l’émergence économique dans une échéance plus ou moins courte. Les réserves de changes, les excédants commerciaux, le fonds de régulation des recettes, la croissance attendue constituent autant d’éléments de satisfaction pour l’ensemble de la communauté nationale. Il faut dire que les Algériens avaient pendant assez longtemps douter quelque peu des capacités de leur économie à s’émanciper de la dépendance aux hydrocarbures.

Cette perspective n’est pas pour demain, on l’imagine bien, mais les chiffres disent que le pays est sur le bon chemin. Après l’émergence, viendra le tour de la diversification effective et ainsi, celui de l’indépendance de toute contrainte lié au gaz et au pétrole. Il est pour cela nécessaire que les divers produits fabriqués en Algérie et dont la valeur ajoutée est importante, puissent trouver un débouché à l’international. Les méga-projets mis en place par l’Algérie qui vont de l’agriculture, à l’énergie renouvelable, en passant par les industries minières, mécaniques et électroniques, ont justement pour fonction de substituer les recettes péronières. Même s’il n’est pas totalement encore acquis, le développement de l’économie nationale produit d’intéressants indicateurs d’un dynamisme réel.

La loi des finances 2025 et les deux autres qui vont suivre ont pour mission de consolider cette base, pour pousser les partenaires étrangers de l’Algérie à investir dans le pays et donner aux opérateurs économique algériens la possibilité d’apprendre et d’acquérir un savoir-faire, à même d’investir du bon pied le marché international et entrevoir avec le sérieux qu’il faut, l’option des exportations massives de produits made in Algeria. Cette façon de voir l’économie devrait être une constante dans le discours et de la pratique des tous les acteurs politiques, sociaux et économiques du pays.

L’équation économique est on ne peut plus simple. Il s’agit d’exporter plus qu’importer et diversifier ses exportations pour ne pas se laisser piéger par une récession ou autre incident international. Au plan politique et géopolitique, la donne est, bien entendu, nettement plus complexe. Il y a d’abord un sérieux travail à faire sur l’opinion nationale pour l’amener à changer de mentalité. L’Algérien doit combattre l’idée selon laquelle son pays ne peut rien faire d’autre à part exporter du pétrole. De plus, il ne faut pas se laisser distancer par des Etats qui ne nous veulent pas du bien. L’économie nationale se doit d’être conquérante, en Afrique et dans tout le pourtour méditerranéen. Cela pour dire que pour faire émerger le pays, chacun a une mission à remplir…

Par Nabil.G

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