Oran Aujourd'hui

La nécessaire relance de certains projets gelés et oubliés…

Analysant un récent rapport de la commission de l’APW dénommée «de l’aménagement du territoire et du transport» un confrère de la presse oranaise a mis en exergue l’abandon d’un énième ancien projet d’infrastructure routière, celui de la liaison entre le port d’Arzew et l’autoroute Est-Ouest, ficelé et annoncé il ya deux décennies avant d’être gelé et oublié.
Ce vieux projet de pénétrante autoroutière qui relève pourtant du schéma directeur 2005-2025 du ministère des TP dans le cadre du plan national d’aménagement du territoire, reste à ce jour «gelé», et semble-t-il jeté aux oubliettes par les élus et décideurs locaux.
Sinon comment comprendre que le rapport d’une commission d’élus de la wilaya puisse faire l’impasse sur la nécessité de relancer ce grand projet, se contentant d’énumérer simplement les carences et les insuffisances qui pénalisent grandement le réseau routier de cette zone Gdyel-Béthioua-Arzew devenue socialement et économiquement stratégique pour le développement local.
Encore une fois, les élus locaux oranais se sont limités aux seules propositions de rafistolage de l’état des lieux, à travers des opérations d’entretien et de maintenance à inscrire dans les programmes PCD, plans communaux de développement, sous les intitulés récurrents de maintenance, de réhabilitation ou de mise à niveau. Et sur ce domaine de l’entretien et de la maintenance du réseau existant, le rapport de la commission de l’APW montre bien l’ampleur des déficits de maintenance et des efforts qui devraient être menés pour assainir quelque peu l’état des lieux dégradé de presque toutes les connexions routières dans cette zone. Notamment entre El-Macta et Arzew, entre Arzew, Gdyel et Sidi Benyebka, ainsi que sur d’autres routes dites chemins de wilaya ou chemins intercommunaux.
A l’heure où l’ensemble des ports du pays connaissent des projets de connexion routière directe à la grande autoroute est-ouest, les observateurs ont du mal à expliquer pourquoi le port d’Arzew, comme le pôle pétrochimique et la ville, restent à la traîne en ce domaine. On sait pourtant que la liaison par la vieille la RN 11 est presque saturée par le volume croissant du trafic routier. Sans parler de l’état des lieux de cette liaison routière assurant 90 % du trafic, sans cesse «retouchée» et rafistolée en différents tronçons.
Il ne faut pas être grand expert en aménagement du territoire pour comprendre qu’une liaison directe de l’autoroute Est-Ouest avec la ville d’Arzew, son port, son pôle pétrochimique et ses zones industrielles, ne peut que contribuer au désengorgement des axes routiers actuels, à l’amélioration des conditions de déplacement des personnes et de trafic routier des marchandises, à la diminution du nombre d’accidents, et au développement des activités économiques dans tous les secteurs.
Par S.Benali

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