EDITO

La numérisation est le pendant de la modernité

Le coup de starter de la de l’action de l’Etat pour cette rentrée a été donné récemment à travers le large mouvement opéré dans le corps des walis. La décision de la présidence de la République de réaliser cette grande opération, dédiée à relancer la gouvernance locale et lui donner les moyens humains et matériels d’un rapprochement effectif de la population, annonce la poursuite de l’action présidentielle en faveur d’une plus grande implication de la société dans la gouvernance locale et d’une meilleure maîtrise des outils de gestion, à tous les niveaux de l’exécutif. La réunion gouvernement-walis annoncée par le ministre de l’Intérieur aura pour finalité de booster la dynamique économique et sociale en cette rentrée sociale, après un été riche en annonces d’investissements directs étrangers. Aussi le processus qui commande l’action de l’Etat et oblige le gouvernement à produire des résultats probants allant dans le sens de la réduction du taux de chômage, lui-même conséquence directe de la diversification de l’économie, doit être appuyé particulièrement sur le front de la numérisation. Tout l’exécutif  est comptable de la finalisation de cette opération d’une importance capitale. Elle résume on ne peut mieux la volonté de transparence et de dé-bureaucratisation de l’administration dans ses volets central et local.

Dans cette volonté de modernisation des outils de la gouvernance, on retiendra quelques aspects différents par rapport aux précédentes tentatives. Il y a d’abord le cheminement et la nature même de cette action d’envergure. Le président de la République a pris la mesure des expériences passées et a renforcé considérablement le corpus juridique. Et en installant un haut commissaire à la numérisation, il met la barre à un niveau qui interdit tout retour en arrière dans le processus engagé il y a de cela trois ans.

Cet effort soutenu et permanent ne doit pas se résumer à des actes de nomination. Lesquelles sont censé constituer une étape essentielle, mais certainement pas une fin en soi. L’enjeu étant ce qu’il est, il revient aux responsables désignés de trouver des solutions sérieuses aux problèmes de gestion qui existent toujours. Sinon comment expliquer qu’à ce jour, des investissements restent dans les cartons, que des dizaines de milliers de postes d’emplois potentiels ne sont  pas pourvus. Ces imperfections doivent cesser, car elle empêche le pays de confirmer son ambition d’émergence.

Le président de la République pousse en faveur de cette modernisation. Au niveau de la société à travers ses institutions que sont, notamment les partis, le Conseil supérieur de la jeunesse et l’Observatoire de la société civile doivent se saisir du sujet et initier un large débat qui portera sur la nécessité de confirmer l’aspiration à la modernité que partage l’ensemble de la communauté nationale.

Par Nabil.G

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