EDITO

La politique de l’embrasement

Les risques d’embrasement au Moyen Orient deviennent de plus en plus plausibles. Ils ne sont plus, depuis un bon moment, que des inquiétudes impossibles à pouvoir survenir. Des escarmouches à des confrontations, les choses glissent vers une extension du conflit qui se déroule en Palestine. Les sionistes qui continuent leur agression sauvage sur le peuple palestinien et multiplient les crimes, tuant et pourchassant des civils désarmés sur tout le territoire de la Bande de Ghaza, ne donnent aucun indice sur une probable cessation de leur action génocidaire. Au même moment, leurs alliés occidentaux, notamment les Américains et les Britanniques continuent de leur côté à bombarder le Yémen, au motif que les Houthis menacent la paix et la libre circulation maritime en mer Rouge. Des justificatifs qui ne tiennent pas la route, car ces deux pays savent que l’origine du problème c’est bien l’entité sioniste et ses crimes contre les Palestiniens qui ont déjà fait près de 25.000 morts. Mais au lieu de faire pression sur leur allié sioniste et arrêter définitivement le conflit et les risques qu’il fait courir à tous les peuples de la région, ils ont fait le choix hypocrite et injuste d’aller ouvrir un autre front, qui ne vise au fond qu’à provoquer l’Iran et l’attirer dans le conflit. La Russie, qui jusqu’à maintenant, a observé une certaine distance dans ce qui se passe en mer Rouge a haussé le ton ce jeudi, appelant les Américains “à cesser leur agression contre le Yémen”, car pour tout le monde il s’agit bien d’une agression et non d’une soit disant défense de la liberté de navigation en mer Rouge, comme le prétend Washington et Londres. Une vision que partage l’Algérie qui, à travers son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a rappelé lors de son allocution au sommet du mouvement des Non- alignés à Kampala que « la domination de l’occupant sioniste et sa coercition dans la mise en oeuvre de ses objectifs militaires et politiques, en exterminant le plus grand nombre possible de Palestiniens et en déplaçant le reste, et même en liquidant la cause palestinienne et en enterrant le projet national légitime du peuple palestinien » créé une nouvelle évolution qui risque d’étendre le conflit à toute la région du Moyen-Orient en « allumant de nouveaux foyers de tension » et dont le « Yémen fait les frais ». Des avertissements qui ne semblent pas faire sourciller les pyromanes des nouveaux temps, qui ne sont obsédés que par le seul objectif de soutenir leur allié génocidaire sioniste, quitte à faire embraser toute une région. Et les derniers développements et tensions entre le Pakistan et l’Iran ajoutent encore plus d’incertitudes et de lendemains sombres pour des millions d’êtres humains dans la région.
Par Abdelmadjid Blidi

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