L’Algérie impose le respect
L’Algérie travaille avec beaucoup de pays au renforcement de la coopération sécuritaire, politique et économique. Il ne s’agit pas d’afficher une satisfaction béate, ni de critiquer une prétendue inaction de l’une ou l’autre partie, mais de constater tout de même que sur certains chapitres du partenariat, il reste sans doute beaucoup à faire pour s’assurer, côté algérien, d’un partenariat réellement gagnant-gagnant. Le fait est que les délégations et les visites ministérielles s’accumulent, mais les chiffres du partenariat n’évoluent pas, notamment pour quelques pays qui comptent sur l’échiquier économique mondial. Cela dit, il n’est pas question de jeter le bébé avec l’eau du bain. Il faut bien admettre que sur pas mal d’aspects, les choses évoluent dans le bon sens. Et pour cause, il a été constaté ces dernières années des propos prononcés par des officiels occidentaux que l’on peut qualifier de très intéressants, très éloignés en tout cas, des «petites phrases» que prononçaient certains chefs d’Etats sur de prétendus déficits en matière de droits de l’homme. On n’est visiblement plus dans le registre du « conseil » et des réprimandes.
Antony Blinken, Giorgia Meloni ou Jospe Borell, pour citer des protagonistes de ce qui se dit et se fait en Occident, dont les administrations ne s’embarrassent pas de détailler, lorsqu’elles veulent « corriger » un pays, prennent la précaution d’avoir, à l’égard du nôtre, des propos tout à fait acceptables. On peut dire, sans trop de risques de se tromper, que durant leurs visites à Alger, ils ont confirmé l’évolution très positive de l’image qu’ a l’Occident de l’Algérie. On pourrait n’y voir rien de bien spécial, au sens où ce sont les Algériens qui sont les premiers concernés pour ce qui concerne l’image de leur pays. Mais, il est une vérité établie en ce bas monde. Une vérité qui a cour depuis la chute du mur de Berlin, à savoir qu’il vaut mieux être dans les bonnes grâces du gendarmes du monde. Mais on dit aussi que les Occidentaux n’accordent pas gratuitement leur quitus. Tous les gouvernements qui composent avec Washington et Bruxelles ont un fil à la patte, disent les mauvaises langues. Voyons donc ce que l’Algérie accorde de sa souveraineté pour mériter le fameux quitus.
Le pétrole reste chez-nous, notre armée ne se déploie pas en dehors de nos frontières et aucune base militaire d’un quelconque pays étranger n’est admise. Les partenaires d’Alger semblent avoir clairement admis tout cela. Preuve en est, l’Etat algérien l’affirme avec détermination par la voix du président de la République. Faut-il donc penser que le nouveau partenariat n’est rien d’autre que respect pour l’Algérie ? Fondamentalement, on pourrait répondre positivement à cette question. On pourrait affirmer sans rougir que l’Algérie est l’exception qui confirme la règle.
Par Nabil.G