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D'importants investissements industriels ont été lancés:
L’Algérie, la nouvelle place forte

La nouvelle dynamique insufflée par l’investissement de Stellantis doit pouvoir toucher d’autres filières industrielles. A ce propos, M. Zeghdar témoigne de la capacité des entreprises algériennes à adhérer à la stratégie de construction et à augmenter le taux d’intégration.

Ahmed Zeghdar est un ministre heureux. En une seule journée, il a inauguré une belle usine de production de moteurs électriques et assisté à la signature du cahier des charges dédié à la production de véhicules par le groupe Stellantis. Un double succès pour l’Algérie qui renvoie à sa capacité, désormais acquise à attirer des investissements directs étrangers. Le ministre de l’Industrie ne s’est naturellement pas trompé en soulignant dans son allocution prononcée lors de la cérémonie de signature de l’accord de Fiat, que cet accord amorce la fin d’une étape importante dans la concrétisation du projet. Il permet la réalisation de l’infrastructure de l’usine et son équipement, ainsi que la souscription au cahier des charges relatif à l’exercice de l’activité de construction des véhicules publié en vertu du décret exécutif N 22-384. Cette précision dénote la connaissance parfaite du dossier, mais transmet également la détermination de l’Etat à concrétiser ce projet en vue de développer la filière de construction de véhicules au niveau local à travers de véritables projets de construction. Cette détermination est d’autant plus récompensée que «la mobilisation d’un grand nombre d’entreprises industrielles qui se chargeront d’approvisionner la construction automobile en différents entrants et de contribuer ainsi à la diversification de l’économie nationale et à l’augmentation du taux de participation de l’industrie au Produit intérieur brut». C’est là un motif de bonheur largement suffisant pour M. Zeghdar qui n’a pas manqué de réaffirmer l’attachement du secteur de l’industrie à accompagner les véritables projets industriels créateurs de richesses. La direction est donc montrée et le discours est limpide, à savoir qu’il faut contribuer à la chaîne de valeurs de la filière de construction automobile. Et c’est partant de cette visibilité concrétisée par un code des investissements on ne peut plus efficace que le ministre appelle les investisseurs industriels à adhérer à la stratégie de développement de cette filière.
La nouvelle dynamique insufflée par l’investissement de Stellantis doit pouvoir toucher d’autres filières industrielles. A ce propos, M. Zeghdar témoigne de la capacité des entreprises algériennes à adhérer à la stratégie de construction et à augmenter le taux d’intégration. De fait, l’année prochaine a toutes les chances d’être celle du «lancement effectif de l’industrie automobile (voitures, camions, bus) en Algérie, précisant, que plusieurs dossiers ont été déposés au niveau du ministère», a estimé le ministre de l’Industrie.
Pour sa part, le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, a estimé que la signature de l’accord d’investissement avec le groupe Stellantis constitue une nouvelle étape marquant le lancement effectif du projet, affirmant que ce projet qui «permettra d’asseoir les fondements d’une véritable industrie automobile, représente un investissement structuré visant à créer une grande dynamique économique et à renforcer le tissu industriel du pays».
Quant au directeur exécutif des opérations Afrique et Moyen-Orient du groupe Stellantis, Samir Chorfan, il a confirmé adhérer à la stratégie mise en place par le Gouvernement pour la relance du secteur. Il a estimé, dans ce sens, que la signature d’un accord d’investissement avec l’AAPI constituait une étape importante pour la concrétisation du projet de construction automobile de la marque italienne Fiat en Algérie.
Le projet du groupe vise à développer la filière de fabrication automobile en Algérie et à atteindre un taux d’intégration locale de 30% dans un délai de 5 ans, mais aussi à contribuer à la transition technologique, a-t-il ajouté. L’usine, qui sera réalisée dans la région de Tafraoui (Oran), entrera en service avant la fin de l’année 2023, avec une capacité productive de 60.000 véhicules/an, avant d’atteindre les 90.000 unités par an, a-t-il dit, affirmant que la société fabriquera des véhicules modernes de la marque Fiat avec des normes internationales.
Nadera Belkacemi

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