L’Algérie se trouve en meilleure position pour lancer des réformes au cours de l’année 2023. C’est ce qu’a affirmé, hier, l’expert économique Hamza Boughadi lors de son passage sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale.
Il a indiqué d’emblée que l’Algérie « bénéficie d’un confort financier qui la qualifie pour consacrer des réformes au cours de l’année 2023, notamment avec la reprise des conséquences de l’épidémie du coronavirus, et le succès obtenu en termes de transition économique.
M. Boughadi a mis en avant également la capacité de l’Algérie à émerger stratégiquement en vertu de sa possession d’énormes réserves de gaz et d’énergies renouvelables. « L’Algérie doit accélérer rapidement la relance économique, en plus de restaurer sa position en Afrique et de consolider la dimension arabe, pour recouvrer sa gloire au temps où elle était une puissance historique en Méditerranée « , a-t-il déclaré. L’expert économique a souligné dans le même sillage les retombées de l’adhésion de l’Algérie aux BRICS. Il a affirmé sur ce point que « rejoindre les BRICS permettra un changement significatif ». Affirmant que l’Algérie dispose d’importantes ressources humaines, l’intervenant a affirmé qu’il faut bénéficier des services des 300 000 diplômés qui sortent de l’université chaque année.
Pour ce qui est des mesures prises par l’Algérie pour améliorer l’entrée des étrangers sur son territoire, M. Boughadi a salué cette décision. Il a considéré cette étape comme un indicateur qui facilitera l’accélération de la croissance du secteur touristique.Il a noté aussi, dans un autre volet, que l’industrie mécanique impose plus d’ouverture, mettant en avant, à la même occasion, l’importance du transfert technologique. L’invité de la chaîne Une a proposé « d’importer des usines complètes en vue de transformer l’Algérie en un pôle en Afrique ».
Il a également appelé à élargir prudemment l’assiette fiscale et à améliorer le service public, tout en travaillant à accélérer la numérisation et la modernisation de tous les secteurs, en plus d’exhorter le secteur privé à suivre le rythme des réformes de l’État.
Concernant la rareté persistante des pluies en Algérie, l’économiste a fait référence aux mesures proactives prises par les autorités pour faire face à la situation, telles que le dessalement de l’eau de mer, l’exploitation des eaux souterraines et l’intérêt pour les grandes cultures agricoles et les technologies modernes.
Mohand S
