Oran Aujourd'hui

Laxisme et renoncement dans la prise en charge des affaires municipales

Les services de la wilaya ont annoncé qu’une vaste opération de lutte contre l’affichage publicitaire anarchique a été lancée la semaine dernière dans les communes d’Oran et de Bir El Djir. Encore une fois les mêmes services ont tenu à préciser que cette action a été menée suite à «des directives du wali d’Oran» adressées aux gestionnaires élus des APC concernées. On sait que ce n’est pas la première que ce dossier des panneaux publicitaires anarchiques ou illicites est abordé. Depuis quelques années déjà, les autorités locales mènent une lutte acharnée pour éradiquer ce fléau de l’affichage anarchique qui défigure le paysage urbain même dans certaines grandes artères du centre ville comme le boulevard de l’ALN et d’autres axes routiers au niveau du secteur urbain El Emir.

La semaine dernière 6 panneaux géants installés anarchiquement et sans autorisation ont été enlevés à Sidi El Houari. Selon les services de la wilaya, pas moins de 300 panneaux publicitaires et plaques signalétiques installés anarchiquement ont été démantelés depuis ces cinq dernières années dans les communes d’Oran et de Bir El Djir. Il s’agit, indiquent les responsables concernés de «remettre de l’ordre» dans ce secteur de l’affichage publicitaire contraire aux règles urbaines et portant atteinte à l’esthétique de la cité. Depuis l’ouverture de ce créneau d’activités aux opérateurs privés, les trottoirs publics n’ont pas cessé d’être anarchiquement occupés par les panneaux gênant la circulation des piétons ou même parfois la bonne visibilité des conducteurs au niveau de rond points ou d’intersection.

On se souvient également de l’absence totale de règles et de procédures devant dicter au niveau communal les sites d’implantation, l’organisation et la gestion de cette activité. Des mauvaises langues locales dénoncent même des abus et des dérives constatés dans l’octroi des autorisations d’implantation de panneaux géants sur la voie publique ou sur des façades urbaines inappropriées. L’anarchie et la médiocrité ont fini par s’installer en matière d’affichage, aggravant la clochardisation envahissante visible à travers des enseignes et des panneaux installés sans le moindre respect des règles d’esthétique et d’harmonie urbaine.

Certaines plaques indiquant la direction d’un organisme, d’un cabinet médical, d’un notaire ou d’un avocat sont parfois même dans certains quartiers accrochées à des poteaux électriques ou à des troncs d’arbres. Pour les observateurs avertis, cet état des lieux déplorable constaté dans le domaine de l’affichage publicitaire et des enseignes commerciales est le résultat fatal de plusieurs années de laxisme, de délaissement et parfois de dérives dans la prise en charge et la gestion des affaires locales par les gestionnaires municipaux. Peut-on croire que ce dossier, comme bien d’autres, puisse un jour être réglé par la seule vertu des campagnes et autres opérations d’assainissement conjoncturelles ordonnées par un wali en poste ?

Par S.Benali

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page