EDITO

Le 24 février du sacrifice et de la souveraineté

Symbole du recouvrement de l’entièreté de la souveraineté économique du pays, la nationalisation des hydrocarbures, un certain 24 février 1971, fait écho à une autre date essentielle de la lutte pour l’indépendance du pays, celle qui a vu la création de l’Union générale des travailleurs algériens. Née dans la perspective du combat libérateur avec une ambition de redressement économique du pays après son indépendance, le 24 février 1956, l’UGTA a donc annoncé clairement les intentions profondes des Algériens. C’est dire que l’Algérie célébrera demain deux événements majeurs qui ont marqué l’histoire contemporaine de notre pays. Il est utile de souligner que les autorités du pays avaient délibérément choisi le 24 février pour annoncer l’acte de récupération par la nation du pouvoir de décision, entier et autonome, sur ses richesses nationales.

La nationalisation des hydrocarbures a ainsi enclenché un processus de développement économique et social d’envergure ce qui a été une démonstration des capacités de mobilisation des travailleurs et des cadres algériens pour la prise en charge des installations pétrolières abandonnées par les compagnies étrangères. L’Algérie d’aujourd’hui doit beaucoup à cet acte historique et authentiquement révolutionnaire, comme l’a été la création de l’UGTA. Et pour cause, la mémoire de milliers de martyrs parmi les travailleurs, dont le premier président de la centrale syndicale, ne pouvait être honoré, en l’absence d’un recouvrement total de la souveraineté de l’Algérie sur l’ensemble de ses leviers économiques.

Aujourd’hui, 52 ans après la nationalisation des hydrocarbures et 67 ans après la création de l’UGTA, l’heure est plus que jamais à la confirmation des promesses faites aux chouhadas pour hisser le pays au niveau de l’émergence. Ce n’est ni une partie facile, ni un challenge impossible. Les défis qui attendent les Algériens sont actuellement principalement économiques. La situation géopolitique qui a induit un état de fait énergétique sans précédent dans l’histoire de l’humanité, ouvre des perspectives prometteuses pour le pays.

L’enjeu du moment est de réduire notre dépendance aux hydrocarbures. Le propos n’est pas de déclasser cette ressource qui a permis à l’Algérie d’être au premier rang de la sécurité alimentaire en Afrique, mais de la laisser aux générations futures. En 52 ans d’exploitation, le temps est venu pour les trois générations qui ont profité de la manne pétrolière de construire un avenir économique radieux pour le pays. c’est la promesse faite aux Chouhadas. Elle sera tenue, à travers l’application stricte de la nouvelle loi sur les investissements et la matérialisation de la volonté d’émergence que tous les Algériens partagent.

Par Nabil.G

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