Oran

UN MORT ET UN RESCAPÉ DANS LE NAUFRAGE D’UNE EMBARCATION AU LARGE DE CAP FALCON:
Le boat people était de retour des côtes espagnoles

Un jeune homme a péri noyé, avant-hier, lors du naufrage d’une embarcation survenu au large du village de Cap Falcon.

Un autre a été sauvé in extrémis par les gardes côtes de la marine nationale après s’être jeté à l’eau pour tenter de regagner le rivage à la nage. Selon des sources sécuritaires, profitant d’une brève accalmie des conditions météorologiques, les deux jeunes auraient effectué la traversée vers les côtes de la péninsule ibérique où ils auraient déposé des candidats à l’émigration clandestine, dont le nombre demeure indéterminé.
C’est sur le chemin du retour, qu’ils auraient paniqué en apercevant les gardes côtes et n’auraient pas obtempéré à l’ordre de s’arrêter et ce, en préférant tenter de prendre la fuite. Il convient de rappeler dans ce morbide contexte que six personnes ont été portées disparues au cours de la dernière semaine du mois d’octobre, alors qu’une septième, une jeune femme, a succombé à une hypothermie, après avoir été secourue et évacuée par la Guardia Civil vers l’hôpital de la ville d’Almeria, au sud de l’Espagne.
Cette malheureuse a été repêchée avec trois autres harraga, qui ont été évacués vers le même hôpital. Quatre autres candidats à l’émigration clandestine, qui faisaient partie de ce même incongru voyage clandestin à grands risques, ont été sauvés également d’une mort certaine par un chalutier espagnol. Notons que les six rescapés, en plus de la jeune femme décédée, se sont accrochés à des jerricans après le naufrage de l’embarcation, qui les transportait et avaient vainement tenté d’atteindre le rivage d’une plage de la province d’Almeria.
Ils étaient 14 harraga au départ, en cette fin du mois dernier à s’être entassés dans une chaloupe, dotée d’un puissant moteur et ce, pour tenter la folle traversée à partir d’une plage de la localité de St Roch, dépendante administrativement du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck. La grande majorité de ces 14 harraga sont domiciliés au lieudit « La ferme », mitoyen à l’hôpital Dr Tami Medjbeur d’Aïn El Turck, sur la partie haute de la localité de Paradis Plage. Le reste résiderait dans les autres zones de la municipalité d’Aïn El Turck et celle de Bousfer.
Il ya lieu de noter que les enquêteurs de la police judiciaire, relevant de la sûreté de daïra d’Aïn El Turck, ont entamé des investigations pour tenter de connaître les tenants et aboutissants de cette énième tragique traversée clandestine.
Signalons enfin qu’en dépit des drames de la mer, les traversées clandestines ont nettement augmenté durant et après la période estivale dans la contrée d’Aïn El Turck et n’ont commencé à diminuer, un tant soit peu, qu’à la veille de la saison hivernale notamment avec la dégradation des conditions météorologiques. La lutte contre cette infraction menée sans relâche, qui demeure toujours en cours, par les différents corps de sécurité, s’est également soldée par une nette atténuation de ce phénomène.
Rachid Boutlélis

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