Oran Aujourd'hui

«Le business au détriment de la vie des Algériens»

Après la rencontre du wali d’Oran avec des membres du mouvement associatif à la mosquée Ibn Badis, bon nombre de «commentateurs» de tous bords ont affichés sur les réseaux des appréciations, des critiques et des points de vue, des plus loufoques aux plus pertinents, sur la situation actuelle et la gestion du foncier urbain dans la capitale oranaise. Un débat aux contours diffus qui a été semble-t-il relancé après les déclarations du wali qui avait catégoriquement démenti les allégations selon lesquelles les responsables locaux auraient attribué des terrains récupérés après démolition de vieilles bâtisses à des promoteurs privés.
«De nouveaux bâtiments sont construits à la place de vieux immeubles démolis qui appartenaient à des particuliers qui les ont revendus » a expliqué le wali d’Oran, ajoutant que «ni moi ni mes prédécesseurs n’avons attribué de terrains de ce genre à des promoteurs privés».
Cette polémique, soulevée par le président d’une association caritative qui réclamait l’affectation du foncier récupéré à des projets publics, avait il est vrai des relents d’accusations tendancieuses qui peuvent s’expliquer par le manque d’informations précises et crédibles sur l’état des lieux et la gestion du foncier à travers le territoire communal. Mais bon nombre d’observateurs avisés ont noté que la réponse du wali à ces allusions tendancieuses était plutôt disproportionnée tant dans la forme que dans le contenu: «Je vous mets au défi de me citer un seul cas où l’État a vendu un terrain à un privé… Citez-moi un seul cas et je démissionnerai tout de suite et je rentrerais chez moi » avait lâché le représentant de l’Etat visiblement excédé plus qu’il n’en faut par les propos d’un acteur associatif profane en matière de gestion et d’expansion urbaine. Et sur sa lancée, le wali d’Oran a ouvert le sombre registre des malversations et des dérives commises dans le secteur de la promotion immobilière et de la construction.
En citant le cas d’un opérateur, une femme qui a acheté un vielle bâtisse et l’a démolie sans permis de démolition, pour construire son immeuble sans permis de construire, et « cela, parce qu’elle avait… payé», le premier responsable local ne pouvait à l’évidence que soulever une tempête de colère et d’indignation contre tous les services de l’Etat impliqués dans la gestion de ces affaires locales. D’autres cas de malversations et de pratiques malsaines ont été cités par le wali d’Oran qui a tenu à dénoncer « ceux qui font du business au détriment de la vie des Algériens».
Par S.Benali

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