EDITO

Le FMI, le gendarme de l’Occident

Le gendarme financier de la planète, à savoir le FMI, a sorti ces dernières semaines le carnet de chèques au profit de nombreux pays endettés. De centaines de millions jusqu’à plusieurs milliards de dollars, l’institution de Breton Wood arrose tous ceux qui le lui demandent, en y mettant, bien entendu, des conditions drastiques. Au moment où l’on parle avec insistance de la fin de l’actuel ordre mondial, dont le FMI est l’un des principaux piliers, son empressement à «alpaguer» un maximum de pays peut paraître à juste titre quelque peu suspect. Craint-il la concurrence du mécanisme lancé par les Brics pour aider financièrement des pays en difficulté ? La question est opportune lorsqu’on sait que de nombreux pays émergents ont déjà formulé leur demande d’adhésion aux Brics.

Le désormais ancien monde se défend donc comme il peut. En attendant de voir l’épilogue du combat qu’il mène avec le nouvel ordre mondial, le FMI demeure encore, visiblement, un instrument efficace. Aussi la planète reste accrochée à ses rapports de conjoncture. Le dernier en date, rendu public avant-hier, s’arrête sur l’état de l’économie mondiale et dresse de bons et de mauvais points à tous les pays, avec disons-le, un fond idéologique franchement acquis aux thèses ultra libérales. Au même titre que son alter égo la Banques mondiale, le FMI est à proprement parlé le gendarme de l’hégémonie occidentale, aujourd’hui quelque peu déclinante.

Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont, dans leur dernière note de conjoncture sur l’économie nationale, redit mot pour mot ce qui avait été rapporté dans le document lors de l’évaluation de 2011 et même celle de 2010 et 2009. En d’autres termes, ces deux institutions financières mondiales observent une stagnation de l’économie algérienne et mettent en avant les mêmes « conseils » pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures.

Ainsi, les rapports du FMI et de la BM se distinguent à travers des rapports de conjoncture identiques d’année en année. A tel enseigne qu’ on est amené à trouver assez bien fondé les critiques de leurs contradicteurs. Et pour cause, toute économie qui n’applique pas les sacro-saintes règles ultra libérales est qualifiée d’archaïque et pas assez solide, malgré des indices macroéconomiques performants. En un mot comme en mille, les deux institutions financières de Breton Wood apportent de l’eau au moulin à l’impérialisme occidental qui cherche à «domestiquer» tous les marchés où qu’ils se trouvent. Le FMI refuse de considérer tout modèle autre que libéral. Il a tendance à systématiquement occulter les victoires économiques de l’Algérie, mêmes petites, tant que le pays n’a pas ouvert toutes ses entreprises, Sonatrach compris, à la rapine des multinationales.

Nabil.G

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