Le député indépendant, Mohamed Henni, représentant de la communauté nationale à l’étranger, en réaction à l’assassinant en France du jeune Nahel, a souligné l’impératif de protéger les Algériens où qu’ils se trouvent.
Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le député a lancé un appel à toutes les institutions du pays à «la protection de nos compatriotes et leurs biens là où ils se trouvent». Il a dénoncé l’exploitation de cette affaire par la classe politique française, notamment l’extrême droite, en essayant, à chaque occasion, de dénigrer les membres de la communauté algérienne en France. « Ce crime est une opportunité pour la droite française de s’attaquer ouvertement à l’Algérie et c’est une habitude chez la droite française qui y trouve grand plaisir à s’attaquer à notre pays », a-t-il déploré.
M. Henni a affirmé que « le retour de notre diplomatie sur la scène internationale et certains déplacements et visites d’Etat ont dérangé cette partie » de la classe politique française, faisant savoir que l’année dernière, 13 décès ont été enregistrés sur le sol français dans « les mêmes conditions ». « La seule différence c’est que la vidéo de Naël a été diffusée et le plus regrettable c’est le fait de surfer sur cette vague et de minimiser les faits», a-t-il dénoncé. Il a affirmé que « les forces de l’ordre françaises agissent en versant dans le délit de faciès, lors des contrôles de routine, allant jusqu’à appeler au meurtre », a-t-il indiqué, allusion faite à l’appel des deux syndicats français de police au meurtre via un communiqué.
L’invité de la Radio nationale a appelé les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) à « passer de la défensive à l’offensive pour porter le message des Algériens ». L’intervenant a affirmé que l’attitude de la police française entre dans le cadre d’une gestion répressive et non préventive. « Les rôles sont inversés et au lieu de protéger la population, avec toutes les communautés présentes sur le sol français, c’est devenu plutôt une guéguerre où la police française agit en rapport de force », a-t-il ajouté. Le traitement par les médias français de cette affaire a été dénoncé également par M. Henni, affirmant que les faits ont été déformés. « Sur le plan médiatique, le crime est outrageusement déformé et l’assassinat de Nahel s’est transformé pratiquement en un lynchage de l’Algérie », a-t-il ajouté.
Il convient de rappeler que l’Algérie a réagi au lendemain de cette affaire à travers un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. « Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a appris avec choc et consternation la disparition brutale et tragique du jeune Nahel et les circonstances particulièrement troublantes et préoccupantes dans lesquelles elle est intervenue », lit-on dans un communiqué du ministère. Il a exprimé « ses très sincères condoléances à la famille du défunt et l’assure que son deuil et sa peine sont largement partagés » en Algérie, a-t-on ajouté de même source. Le ministère dit « faire confiance au gouvernement français à assumer pleinement son devoir de protection, soucieux de la quiétude et de la sécurité dont doivent bénéficier nos ressortissants sur leur terre d’accueil ».
Mohand S