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Le ministre de l’Agriculture l’a annoncé : l’Algérie n’importera pas de blé dur en 2026

Une promesse du président de la République qui est donc tenue, économisant ainsi plus de 1,5 milliard de dollars annuellement. Une prouesse qu’on pensait quasi impossible, mais que se réalise bel et bien.

La production de blé dur prévue pour la saison agricole 2024/2025 sera suffisante pour garantir l’autosuffisance nationale pour l’année 2026. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Agriculture, du développement local et de la pêche, Youcef Cherfa, soulignant, par la même, le fait que l’Algérie n’aura pas à importer ce produit. Une promesse du président de la République qui est donc tenue, économisant ainsi plus de 1,5 milliard de dollars annuellement. Une prouesse qu’on pensait quasi impossible, mais qui se réalise bel et bien. Le ministre qui était en visite de travail à Chlef pour le lancement officiel de la campagne de moisson-battage pour les wilayas du nord et des Hauts-plateaux, a qualifié cette campagne de «prometteuse». En effet, les pluies printanières d’avril-mai ont été d’un apport conséquent pour les céréales. Cet état de fait naturel, mais également accompagné par un effort exceptionnel de l’Etat dans le soutien des agriculteurs et la réalisation de dizaines de silos à grain, à travers l’ensemble des wilayas du pays, ont permis d’entrevoir une production suffisante de blé dur pour atteindre l’autosuffisance et ne plus avoir à importer ce produit pour l’année 2026.
Youcef Cherfa n’a pas manqué de mettre en évidence le fait que cet objectif découle des directives du président de la République. Concernant l’orge, il a précisé que «nous avons beaucoup évolué, et nous allons pouvoir couvrir une bonne période de l’année prochaine à partir de la production nationale», tout en notant que la production de cette année serait «beaucoup mieux» que l’année précédente, avec une «cadence positive d’année en année».
Il faut dire que cet exploit a été rendu possible grâce à une dynamique remarquable de l’agriculture céréalière au sud du pays. Ainsi, le ministre a annoncé pour ce qui concerne la production céréalière dans les wilayas du sud, qu’une «récolte excellente» a été réalisée, avec des rendements «très prometteurs» dépassant 55 quintaux par hectare, allant même jusqu’à 80 quintaux à l’hectare.
Pour le colza, qui est cultivé sur une superficie nationale de 21.000 hectares, M. Cherfa a souligné que cette culture «industrielle» va «renforcer la production de l’huile de table dans le pays», grâce à la disponibilité des unités de trituration au niveau national. Quant au soja, cultivé sur 100 hectares dans le cadre d’une première expérience nationale, le ministre a insisté sur la nécessité de réserver davantage d’exploitations agricoles pour cette culture, afin d’atteindre une production nationale «assez confortable». Il a également précisé que le soja n’est pas seulement cultivé pour sa trituration et sa transformation en huile, mais également pour la fabrication d’aliments pour le bétail.
Par ailleurs, M. Cherfa a annoncé le début de l’assainissement du foncier agricole, suite à une circulaire conjointe entre les ministères de l’Agriculture, du Développement local et de la Pêche, celui des Finances, ainsi que le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, visant à «prendre en charge plus de 90 problématiques posées». Il a exprimé sa confiance en ce nouveau dispositif, qui promet de «bonnes perspectives» pour le secteur agricole, soulignant que l’agriculteur est «le seul à même de développer le secteur», et que l’administration a pour rôle de «l’accompagner, l’assister et assurer la vulgarisation nécessaire». Accompagné des autorités locales, M. Cherfa a également visité des exploitations agricoles et l’unité de l’entreprise de réfrigération Frigomedit dans la commune de Chlef.

Anissa Mesdouf

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