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Le président de la République rencontre la presse nationale : «L’Algérie n’accepte pas la soumission»

L’ascension de l’Algérie n’empêche pas le Président de mettre les Algériens en garde contre «les milieux hostiles à l’Algérie qui refusent la vérité et la défense des opprimés», soutenant que l’Algérie «n’accepte pas ce qui se passe dans le monde actuellement».

Dans un entretien d’une heure et demi diffusé avant-hier sur toutes les chaînes de télévision, le président de la République a abordé toutes les questions qui font l’actualité de l’Algérie dans tous les domaines d’activité. De prime abord, le chef de l’Etat a clairement joué le jeu de la franchise, comme il a habitué l’opinion nationale. Et c’est sur un ton serein, mais également sincère qu’il a réaffirmé sa volonté de construire une «véritable démocratie». Ce travail à l’interne auprès des institutions de la République et ces lois, a permis une réelle stabilité du pays et une adhésion des Algériens, induisant automatiquement une nouvelle image à l’Algérie l’amenant à «retrouver la place qui lui sied». En effet, le Président Tebboune constate que «l’avis de l’Algérie compte et sa voix est audible aux niveaux régional et international». C’est dire que la véritable édification de la République algérienne a déjà commencé, note le président, précisant que le peuple est aujourd’hui «souverain» et «il a son mot à dire».
Il reste que cette ascension de l’Algérie n’empêche pas le Président de mettre les Algériens en garde contre «les milieux hostiles à l’Algérie qui refusent la vérité et la défense des opprimés», soutenant que l’Algérie «n’accepte pas ce qui se passe dans le monde actuellement», de même qu’elle rejette les «agendas» auxquels elle ne participe pas. Il reste que la tâche qui consiste à cibler l’Algérie depuis l’extérieur demeure ardue. Mais il est néanmoins clair, pour le président de la République que «l’Algérie est visée de toutes parts car c’est un pays qui n’accepte pas la soumission et le citoyen algérien est fier de son État qui avance la tête haute parmi les nations».
Au plan du développement du pays, il a lourdement insisté sur la généralisation de la numérisation. Cet acte constitue, pour lui, l’ un des mécanismes nécessaires pour lutter contre la corruption et la bureaucratie, et garantir l’intégrité et la transparence. Sur un autre chapitre, celui de la démolition des constructions illicites. Il a insisté sur le fait que ce genre de décisions ne doivent être prises qu’après épuisement de toutes les autres voies.
Par ailleurs, le président de la République a indiqué que «la restriction des importations ne doit pas se faire au détriment de la satisfaction des besoins essentiels du citoyen», mettant en garde contre l’exploitation politique de la pénurie de certains produits de consommation.
Au volet social, le président Tebboune a affirmé que l’augmentation des salaires à 47% à l’horizon 2024, et des pensions de retraites ainsi que la réduction des impôts sur le revenu, étaient des décisions inédites et exceptionnelles visant principalement l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen.
Concernant la diplomatie, le président de la République a affirmé que l’Algérie était en passe de retrouver son lustre diplomatique grâce à la stabilité et à la force de l’économie. Saluant les relations historiques liant l’Algérie à l’Italie, qui ne «plaisent pas à certains pays européens», le Président Tebboune a affirmé que l’Algérie «est libre dans ses relations internationales et économiques et défend ses intérêts sans nuire aux intérêts des autres pays».
S’agissant des relations algéro-américaines, le président de la République a affirmé que les Etats-Unis qui sont «une grande puissance», savent que l’Algérie est un «pays influent» en Afrique, dans le monde arabe et en Méditerranée. «Que les Etats-Unis sachent que nous sommes un pays ami sans parti pris avec quiconque», a poursuivi le président de la République, rappelant que les Etats-Unis avaient soutenu l’Algérie et son peuple après l’indépendance. Concernant la crise libyenne, le Président de la République a affirmé que toutes les «anciennes» méthodes testées avaient prouvé leur échec et attesté de la justesse de l’approche algérienne en matière de règlement de la crise dans ce pays voisin. Une approche basée sur une solution décidée par les Libyens eux-mêmes, à travers l’organisation d’élections et le choix de leurs représentants.
S’agissant de l’élection de Brahim Ghali président de la RASD, le président de la République s’est félicité du dernier congrès du Front Polisario qu’il a qualifié de «démocratique».
Il a également rendu hommage au Président sahraoui, Brahim Ghali qui figurait parmi les personnalités ayant pris part aux pourparlers avec la partie marocaine concernant l’autodétermination du peuple sahraoui. Pour ce qui est du montant d’un milliard USD affecté à l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, le Chef de l’Etat a indiqué que cette enveloppe était destinée au financement de projets de développement dans nombre de pays africains.
Anissa Mesdouf

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