Le baptême du Stade au nom de Nelson Mandela sera suivi par l’organisation de la Coupe d’Afrique de football des joueurs locaux, dans les mêmes conditions d’une coupe du monde de football, en matière de niveau d’organisation et d’infrastructures.
L’Algérie assume ses dimensions méditerranéenne, arabe et africaine. Cette triple appartenance a été mise en exergue par le président de la République à l’occasion de l’inauguration, ce jeudi, du nouveau stade de Baraki qui porte le nom du défunt leader sud-africain, Nelson Mandela.
Revendiquées par l’Etat et naturellement vécues par la société, ces dimensions de l’identité algérienne se devaient d’être réaffirmées et l’Algérie s’est employée, peuple et autorité, à en faire la démonstration à travers d’importantes manifestations populaires et politiques organisées sur le territoire de la République.
Ainsi, l’Algérie «est entrée dans la phase de la consécration de son appartenance. Ce que nous avons prouvé par le succès fulgurant des Jeux méditerranéens JM-2022 d’Oran», a justement fait remarquer le Président Tebboune à la presse à l’issue de la cérémonie d’inauguration.
Les Algériens ont accueilli tous les sportifs des pays appartenant à l’ensemble méditerranéen, riche en culture et en civilisation.
La connexion entre les jeunes des deux rives de la Grande bleue avec la société algérienne s’est faite naturellement.
Mais cette dimension n’est pas la seule que revendique l’Algérie.
«Il y va de même pour le Sommet arabe qui a été réussi et à travers lequel nous avons démontré notre appartenance à la nation arabe. Aujourd’hui et grâce à cet édifice qui porte le nom de l’homme symbole Mandela, nous affirmons notre identité africaine», a affirmé le chef de l’Etat.
Le retentissement de cet événement à l’échelle de la nation arabe et, surtout, son appropriation par la société algérienne n’a surpris personne, mais a fortement marqué la solidarité des Algériens à l’endroit de la cause palestinienne et confirmé le respect et l’admiration dont jouit l’Algérie au sein de la nation arabe, ses États et ses peuples.
A partir de jeudi et le président de la République l’a, on ne peut mieux souligné, l’Algérie assume pleinement sa dimension africaine.
D’abord en baptisant le Stade où se déroulera la cérémonie d’ouverture du CHAN du nom du grand leader sud Africain, Nelson Mandela.
Le chef de l’Etat n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler le combat mené par cette icône africaine et sa relation historique avec l’Algérie.
Il y a été formé, avec ses compagnons, par les moudjahidine de l’Armée de libération nationale (ALN) en 1961, pour préparer la révolution en Afrique du Sud et renverser le régime de l’apartheid, a justement rappelé le président Tebboune.
A son retour dans son pays au terme de cette formation en Algérie, il fut arrêté et emprisonné pendant une longue période, a-t-il dit.
A sa sortie de prison, Mandela «devient une icône de l’amour de la liberté, de l’émancipation et de l’endurance», ajoute le chef de l’Etat, rappelant que sa première visite à l’étranger a été en Algérie, où il a déclaré «Je suis Algérien. L’Algérie est ma patrie. Ce qui signifie que je ne suis pas un réfugié».
Pour ce qui est du nom attribué au stade, le président de la République a déclaré «nous ne trouverons pas de meilleur symbole que Nelson Mandela pour représenter l’Algérie, l’Afrique du Sud et le continent» africain.
Ce baptême sera suivi par l’organisation de la Coupe d’Afrique de football des joueurs locaux, dans les mêmes conditions d’une coupe du monde de football, en matière de niveau d’organisation et d’infrastructures.
C’est le signe du profond respect qu’éprouve l’Algérie à l’endroit de l’Afrique, dont elle revendique l’appartenance.
Nadera Belkacemi
