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Le Printemps marocain

Branle-bas de combat dans plusieurs villes du Maroc. Des dizaines de milliers de policiers et gendarmes sont mobilisé depuis 5 jours face à de jeunes manifestants décidés à en finir avec un régime corrompu, normalisateur avec l’entité sioniste et trafiquant de drogue. Le royaume de Mohamed VI, c’est tout cela à la fois. Les acteurs de la colère populaire, un collectif qui se fait appeler CenZ212, sont parfaitement résolus à dire au Makhzen tout le mal qu’ils pensent d’une gestion prédatrice et des comportements colonialiste vis à vis d’une populations dont le pouvoir d’achat est en baisse constante. Rabat a choisi de détourner son regard pour le fixer sur les coupes d’Afrique et du Monde de football. Le contraste entre les stades flambants neuf dans les grandes villes comme Casa et les habitats de fortune dans cette même ville et ailleurs dans le rif est saisissant. Les Marocains ont beau tenter d’attirer l’attention de leur roi, rien n’y faisait. Mohamed VI est tout le temps en France dans le château qu’il a payé pour 80 millions de dollars.
Un monarque en villégiature permanente et son peuple, laissé pour compte et victime de la prédation organisée par une centaines de familles de dignitaires qui se partagent le Maroc, avec les sionistes C’est cette image qui résume parfaitement l’état de lieux d’un royaume qui prétend pouvoir organiser la coupe du monde de football, non pas pour son pays, mais pour sa gloire et celle de sa famille. Le peuple ne veut pas de cette coupe-là. Il veut des hôpitaux, des écoles, des logements…de quoi vivre dignement. Les jeunes de la génération Z le lui ont rappelé ces cinq derniers jours.
Mohamed VI, qui a préféré le silence honteux, pour toute réponse à un peuple en colère, a certainement conscience qu’il fait face à son «Printemps». Les responsables du Makhzen qui l’entourent, ceux qui lui ont conseillé la normalisation avec l’entité sioniste, ceux qui lui ont soufflé à l’oreille qu’organiser une coupe du monde de football est la meilleure chose à faire et enfin ceux qui l’ont encouragé à surendetter son pays sont certainement en train de faire leurs bagages pour d’autres cieux plus cléments.
Ce «printemps marocain» vient donc rappeler aux dirigeants du royaume que l’on peut vampiriser un peuple pendant un moment, mais l’on ne peut pas le piétiner tout le temps sans réaction. Les Marocains sont sans doute inquiets de perdre leur pays. Mais il faut bien se rendre à l’évidence que leurs enfants acceptent le risque de conséquences fâcheuses d’une révolution. Verrons-nous dans un futur proche une grave crise secouer le royaume, comme cela s’est produit dans d’autres pays arabe ? L’avenir nous le dira. En tous les cas, toutes les prémisses d’une révolution profonde sont réunies pour celà.

Par Nabil.G

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