Oran Aujourd'hui

Le réseau routier périphérique indispensable au développement local

La deuxième tranche du projet du 5ème boulevard périphérique devant relier El-Kerma à Misserghine sur une distance de 14 km est une opération inscrite au calendrier des priorités du nouveau wali d’Oran. Tant il est vrai, expliquent des experts, que ce tronçon autoroutier doit parachever la 2ème rocade Est-Ouest d’Oran, un axe important pour le transport, l’économie, la mobilité et l’équilibre territorial dans toutes les zones intermédiaires de la région.

Selon un confrère de la presse oranaise, observateur avisé de l’évolution urbaine de la ville d’Oran, le nouveau wali d’Oran semble avoir une vision plus réaliste et efficace sur le schéma autoroutier d’accès au centre urbain de la ville d’Oran grâce à ce qu’il a appelé «la réalisation d’une autoroute Sud-Ouest». Pourquoi les visiteurs venant de la région Ouest sont-ils contraints d’entrer à Oran par le côté nord ? «Une boucle autoroutière Sud-Ouest pour Oran » serait pourtant un itinéraire plus évident ouvrant des perspectives pour toute la région en retrait», avait expliqué le wali Samir Chibani lors d’une rencontre avec la presse locale.

La 2ème rocade, plus connue sous le nom de 5éme boulevard périphérique, n’a pas été achevée en raison du gel des crédits de financement de son deuxième et dernier tronçon. Après l’accord de principe annoncé il y a plus d’un an pour l’inscription de l’opération, cette 5ème ceinture autoroutière devant relier directement l’Est à l’Ouest du Grand Oran, a été confrontée à de nouveaux débats techniques ayant motivé le lancement d’une étude globale concernant la 2ème section de cette ceinture Est-Ouest. Une étude qui aurait conditionné l’octroi des crédits pour l’achèvement du dernier tronçon.

Un tronçon de 14 km à partir d’El Kerma où se termine la première partie de cette autoroute mise en service depuis déjà 4 ans. À ce jour bon nombre d’Oranais s’interrogent sur les raisons profondes qui ont conduit au report de la réalisation du 2e tronçon de 14 km entre El Kerma et Misserghine.

Au-delà des raisons liées à la conjoncture financière difficile de l’époque, bon nombre de commentateurs estiment que c’est surtout les conditions de gestion et de suivi de ce projet, qui a englouti plus d’argent que prévu à travers de multiples avenants, qui auraient entraîné le gel du financement.

Un renoncement qui semblait d’ailleurs palpable et perceptible dès la mi-juillet 2020 lors de la cérémonie d’inauguration du premier tronçon avec la coupure de ruban, pompeusement fêté comme s’il s’agissait d’un projet totalement achevé et livré dans les délais. Un morceau d’autoroute périphérique qui allait connaître un très faible flux de circulation dans des conditions lamentables de signalisation et d’entretien de l’axe routier.

Au final, soulignent des observateurs avisés, les choix d’investissements en matière de réseau routier périphérique indispensable au développement local ne semblent pas toujours accompagnés par de sérieuses études de maturation. Il a fallu attendre la seconde étude technique relative à la 2ème tranche pour se rendre compte que le tracé du 5ème boulevard devait être approuvé et validé dans le périmètre de sécurité aéroportuaire de l’aéroport international Ahmed Ben Bella…

Par S.Benali

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