EDITO

Le Sahara occidental, un drame à ne pas oublier

L’effervescence que vivent l’Europe de l’est et le Proche-Orient jette un voile sur une question de la plus haute importance pour les humains que nous sommes. Il s’agit d’un peuple qui attend près de cinquante ans que la communauté internationale lui accorde son droit au référendum à l’autodétermination dernière colonie d’Afrique, le Sahara occidental abrite un peuple fière à qui l’Onu a promis un processus d’indépendance en contrepartie d’un cessez-le-feu. Il a mis la guerre de libération nationale qu’il a enclenché en 1975 et attend depuis 1991 que promesse soit tenue. Mais force est de constater que la manigance, la corruption, les trahisons et les lectures politiciennes étroites ont empêché l’avènement de sa libération.

Les la guerre en Ukraine et le génocide en Palestine, comme avant ces conflits, les printemps arabes et autres agressions de l’Otan ont remonté au dessus de la pile, laissant une noble cause, comme l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie en avaient connu tout au long du 20e siècle. Le Sahara occidental n’est donc plus une priorité, à la grande satisfaction du Maroc et de ses alliés. Tout ce beau monde, composé de colonialistes passés et présents se frottent les mains. Ils regarde avec un plaisir à peine dissimulé que l’agression sioniste contre Ghaza n’ait pas eu pour seule conséquence le génocide de tout un peuple dans une impunité scandaleuse, puisque elle contribue à faire oublier le dossier du Sahara occidental, dont presque personne ne parle.

Des centaines de jeunes et moins jeunes sahraouis croupissent dans les prisons marocaines sans jugement depuis des années. Personne ou presque ne semble vouloir faire le constat évident d’une injustice coloniale. Les organisations des droits de l’homme, les vraies, pas celles de l’occident colonialiste, écrivent régulièrement aux Etats membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu. Aucune réponse. Les requêtes restent dans les tiroirs. Les amis de la République arabe sahraouie démocratique, à l’image de l’Algérie, l’Afrique du sud et d’autres pays foncièrement anti-colonialistes , tentent d’attirer l’attention des instances internationales sur ce déni de Justice et d’humanité à l’encontre de tout un peuple. Mais force est de constater que l’opinion mondiale donne la nette impression d’être obnubilée par d’autres conflits en cours. Il est vrai qu’il faut absolument dénoncer ce qui se passe en Palestine, mais aussi ne pas oublier un autre peuple qui vit sous domination et dont on a, comme pour les Palestiniens, spolié la terre. Certains membres de l’ Onu ou de l’UE sont sourds aux appels des forces du progrès humain. Notons que ces dernières ne réclament que l’application des lois onusiennes sur la décolonisation.

Par Nabil.G

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